La crise des tarifs annoncés par le président Trump est symptomatique d’un grand bouleversement des règles du jeu qui encadraient depuis des décennies le commerce international. Malgré sa décision de dernière minute de retarder la mise en application des tarifs, nous savons que rien n’est acquis et que nous devons revoir nos plans d’affaires.
Il est impératif de s’attaquer à l’enjeu de productivité. Chaque entreprise, chaque dirigeant, chaque syndicat doit se pencher sur les meilleures façons d’améliorer les processus, de mieux s’équiper et de bien former les équipes. Nous devrons investir et accepter de reconfigurer l’organisation du travail en nous appuyant sur les meilleures technologies.
Nous devrons évidemment mieux détecter les occasions d’affaires sur notre propre marché canadien. C’est un défi pour les entreprises, mais les responsables politiques ont un urgent travail à accomplir. Ils doivent lever les barrières protectionnistes qui entravent le commerce interprovincial. Il leur faudra faire preuve de courage et de maturité. À nous de signaler que nous les appuierons.
Finalement, il faut qu’on s’organise pour mieux tirer profit de nos accords de libre-échange. Trop peu d’entreprises ont intégré dans leur plan d’affaires les avantages que confèrent l’accord avec l’Union européenne ou celui avec 11 pays de la région indo-pacifique. Ce sont de formidables atouts qui devraient nous aider à diminuer notre dépendance au marché américain.
Comme l’a dit la ministre Mélanie Joly à notre tribune le 4 février, les quatre prochaines années seront marquées par une grande imprévisibilité. À nous d’adapter nos stratégies et d’utiliser tous les leviers à notre disposition pour stabiliser nos entreprises et préserver les emplois.
La Chambre, comme elle l’a fait dans toutes les crises depuis maintenant plus de 200 ans, sera au rendez-vous. Nous serons aux côtés des entreprises du Grand Montréal. Nous mettrons notre force mobilisatrice à votre service pour bien vous appuyer. Nous redoublerons d’efforts, avec nos partenaires, pour vous aider à bien vous établir sur de nouveaux marchés.
En terminant, je vous invite à garder la tête froide, aussi fort que souffle la bourrasque, aussi opaque que soit le brouillard.
Et n’hésitez surtout pas à nous faire part de vos besoins afin que l’on puisse encore mieux vous aider.
Michel Leblanc
Président et chef de la direction
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain souhaite mieux comprendre les préoccupations des entreprises face au contexte marqué par l’incertitude politique et économique, ainsi que par la menace d’imposition de tarifs de la part de l’administration américaine. En répondant à ce coup de sonde, vous nous aidez à évaluer les défis anticipés par les entreprises et à mieux vous représenter.