Déclaration commune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, du Conseil du patronat du Québec et de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Le modèle de financement du transport collectif est en crise dans toutes les régions du Québec. C’est particulièrement vrai à Montréal, où la STM a dû effectuer des coupes majeures l’automne dernier tout en essayant de maintenir son offre de service aux utilisateurs.
Nous avons salué la décision de la ministre Guilbault d’avoir lancé un audit des dépenses des sociétés de transport collectif. C’était une étape nécessaire pour s’assurer de tout mettre en œuvre afin d’optimiser les coûts du transport collectif.
Cependant, les prochaines années s’annoncent difficiles. L’optimisation seule ne pourra compenser les manques à gagner.
Déjà, le financement octroyé pour l’année en cours est insuffisant pour relancer une dynamique positive d’utilisation du transport collectif. C’est très préoccupant. Sans financement adéquat, le transport collectif québécois traversera une période de stagnation, entraînant un cercle vicieux. La recherche de baisses de coûts aura un impact négatif sur le service offert, ce qui en réduira encore davantage l’attractivité.
Comment espérer alors atteindre nos objectifs de réduction des GES?
Le transport collectif est un pilier de notre stratégie pour atteindre la carboneutralité et améliorer la fluidité des déplacements. À Montréal seulement, plus d’un million de déplacements par jour sont effectués en transport collectif, ce qui contribue à alléger la congestion routière. Dans la région métropolitaine, le transport collectif permet d’éviter 3,9 Mt de GES, soit l’équivalent de 5 % des émissions totales du Québec.
Il faut inverser la tendance actuelle au plus vite. Les bénéfices économiques des transports collectifs ne sont plus à démontrer. Ils sont un levier de développement qui permet d’attirer et de retenir les entreprises, de les convaincre d’investir davantage et de générer des emplois de qualité.
Dans le cadre des recommandations prébudgétaires faites au ministre des Finances Eric Girard à propos du modèle financier du transport collectif au Québec, la CCMM, la FCCQ et le CPQ demandent des gestes concrets pour favoriser la croissance de l’offre de service et relancer une dynamique positive pour nos transports en commun.
Notre message est clair : nous avons besoin d’un transport collectif fiable, fréquent et sécuritaire, bien connecté aux pôles d’emploi. Pour y arriver, il faut un engagement budgétaire pluriannuel conséquent avec les besoins des sociétés de transport collectif.