Dans le cadre de son initiative L’acquisition pour une croissance accélérée, la Chambre a récemment confié à la firme Léger le mandat de réaliser un sondage auprès de 300 dirigeants de PME de la région métropolitaine de Montréal. Ce sondage dresse le portrait des intentions des dirigeants d’entreprise en matière d’acquisitions ainsi que des principaux défis que les PME prévoient rencontrer au cours de leur démarche d’acquisition. Voici les faits saillants de ce sondage.
L’acquisition : une stratégie aux nombreux avantages
Diverses raisons poussent les entreprises à opter pour l’acquisition. Lorsqu’interrogés à ce sujet, les dirigeants de PME ont mentionné spontanément plusieurs motifs. L’un de ceux-ci ressort toutefois du lot : en effet, plus d’un dirigeant sur deux croit que l’acquisition lui permettra d’assurer la croissance de son entreprise.
Parmi les autres raisons mentionnées figurent :
- L’accès à de nouveaux marchés
- L’élargissement de l’offre de produits ou services
- L’amélioration de la compétitivité
- La hausse de la rentabilité
- L’acquisition de talents stratégiques
- La réduction des coûts d’exploitation
Le sondage révèle aussi que les entrepreneurs montréalais sont ambitieux : 255 entreprises (85 %) ont un plan de croissance et 72 d’entre elles (24 %) prévoient effectuer une acquisition à court terme.
Un contexte économique favorable et des occasions d’affaires nombreuses
Les indicateurs économiques du Québec révèlent que l’économie tourne à plein régime. La croissance du PIB a atteint un niveau record de 3,5 % à Montréal en 2017 et, pour 2018, les perspectives de croissance du PIB au Québec oscillent autour de 2 %[1]. Par ailleurs, le taux de chômage connaît un creux historique de 5,6 % pour l’ensemble de la province et de 6 % dans la métropole. Au même moment, les faibles taux d’intérêt facilitent l’accès au financement. De plus, l’écosystème financier québécois est performant : les banques et les fonds d’investissement détiennent des capitaux pour accompagner les entrepreneurs, et les entreprises investissent.
Dans le contexte où des milliers d'entreprises québécoises devront se trouver un nouveau propriétaire au cours des prochaines années, faute de relève, les occasions d’affaires sont nombreuses. D’ailleurs, notre sondage indique que 11 % des dirigeants d’entreprise envisagent de vendre d’ici cinq ans avec, dans la moitié des cas, le départ à la retraite comme premier motif.
La rentabilité et l’accès au financement au cœur des préoccupations
Les entrepreneurs qui souhaitent acquérir une entreprise doivent prendre plusieurs facteurs en considération. Selon les dirigeants de PME sondés, les plus importants sont les suivants :
- Évaluation de la rentabilité : 18 %
- Détermination de la cible à acquérir : 15 %
- Accès au financement : 13 %
- Élaboration d’un plan d’affaires : 10 %
Des défis à prévoir
Le sondage a également cherché à connaître les difficultés que les PME s’attendent à rencontrer au cours de leur démarche d’acquisition. Ainsi, près d’un dirigeant sur quatre (23 %) prévoit faire face à des défis d’accès au financement et de rentabilité, alors que les enjeux de main-d’œuvre et de ressources humaines figurent au deuxième rang (14 %) des difficultés à surmonter. Suivent la synergie entre les entreprises (10 %), les relations avec les parties prenantes (8 %), l’adéquation entre l’information reçue et la situation réelle de l’entreprise acquise (7 %) et les aspects légaux (6 %).
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