Texte signé par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, et publié dans Le Journal de Montréal et le Huffington Post Québec.
Le 1er juillet 2015
Abaissons les
barrières au libre-échange
La performance de nos entreprises à
l’international a une influence déterminante sur la croissance économique de la
métropole et du Québec dans son ensemble. Avec à peine plus de huit millions
d’habitants et une population qui vieillit, le Québec représente un marché aux
perspectives de croissance limitées. Même le Canada constitue un marché trop
étroit pour nos entreprises du secteur de la fabrication, des services ou de l’innovation.
L'accès fluide aux marchés extérieurs est
essentiel pour les CGI, Bombardier et Moment Factory si l’on veut les voir croître,
investir, créer de nouveaux emplois et contribuer à la prospérité générale à
long terme.
Soutenir nos entreprises avec le
libre-échange
En 2013, plus de 45 % du PIB du Québec
provenait de l’exportation de biens et de services. Nous devons continuer d’encourager
nos entreprises à vendre leurs produits et leurs services à l’étranger en leur
ouvrant la voie. Les accords de libre-échange représentent l'outil par
excellence pour faciliter l’internationalisation des entreprises. En abaissant
les barrières à l’entrée, ces accords améliorent la compétitivité de nos
entreprises sur ces nouveaux marchés.
Le libre-échange a fait les manchettes à de
nombreuses reprises depuis quelques mois. L’accord conclu avec l’Union
européenne donnera aux entreprises un accès privilégié à l’un des plus
importants marchés de la planète et l’entrée en vigueur de celui avec la Corée
du Sud, à l’une des économies les plus dynamiques d’Asie.
Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Le
Canada participe actuellement aux négociations entourant le Partenariat
transpacifique (PTP). Cet accord est d’une importance stratégique et sa
conclusion doit être l’une des priorités du gouvernement.
Le Partenariat transpacifique, source
majeure d’occasions d’affaires
Le PTP est l’une des initiatives les plus
ambitieuses de notre histoire en matière de commerce international. Non
seulement ce partenariat regroupera 12 pays représentant 800 millions de
consommateurs et près de 40 % de l’économie mondiale, mais il renforcera
notre accès aux marchés de l’Asie, où se produira la plus grosse part de la
croissance économique des prochaines décennies. Selon l’Institut Fraser, le PTP
pourrait générer pour le Canada une augmentation annuelle des exportations de
15,7 milliards de dollars américains.
Le Canada doit être l’un des pays fondateurs
Les pays fondateurs du PTP auront la chance
d’influencer le développement de l’économie du 21e siècle. Les
entreprises de la métropole doivent pouvoir profiter du PTP dès son entrée en
vigueur afin de se positionner avantageusement au sein des nouvelles chaînes de
valeur asiatiques et mondiales qui en découleront. Inversement, retarder notre
entrée dans le PTP nuirait à la compétitivité de nos entreprises face à celles
des autres pays signataires. N’oublions pas que nos entreprises ont perdu des
parts de marché importantes lorsque les États-Unis ont signé un accord de
libre-échange avec la Corée du Sud avant le Canada.
Négocier de façon claire
Le Canada ne peut tout simplement pas se
permettre de manquer sa chance. La Chambre invite le gouvernement à poursuivre
les négociations en vue d’adhérer au PTP et à informer la communauté d’affaires
de leur progression. Ainsi, nos entreprises pourront compter sur un
environnement d’affaires favorable et prévisible pour développer leurs
stratégies d’affaires et investir.