Texte d’opinion signé par Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre, et publié dans Le Devoir.
Le Port de Montréal est l’un des piliers de la renaissance de Montréal
Montréal est de nouveau une locomotive économique.
Les Montréalais ont retrouvé confiance en leur capacité de travailler ensemble et de réussir. Les entreprises sont au rendez-vous et investissent. Le nombre de jeunes qui souhaitent devenir entrepreneurs est en forte hausse. Les investissements publics, notamment dans les infrastructures telles que le REM, le pont Champlain et l’échangeur Turcot, ont des effets directs et indirects importants sur l’économie.
De nombreux facteurs expliquent ce dynamisme. Entre autres, le temps est venu de reconnaître la contribution névralgique du Port de Montréal.
Le Port de Montréal joue un rôle pivot dans le paysage économique québécois en tant que pilier du développement économique de la métropole. L’augmentation constante de ses activités témoigne d’une solide dynamique de croissance dont les retombées dépassent largement le secteur portuaire et profitent à l’ensemble de la société.
Un véritable moteur économique
Montréal est une ville portuaire. De bourgade sur les rives du St-Laurent, elle est devenue un important carrefour commercial où se sont établies des milliers d’entreprises qui ont su tirer directement parti du lien maritime. De là est née la métropole commerçante et industrielle que nous connaissons aujourd’hui.
Chaque jour, des milliers de camions porte-conteneurs sortent du port et approvisionnent des dizaines de milliers d’entreprises partout au Québec. Ces activités soutiennent des centaines de milliers d’emplois.
Grâce au Port de Montréal, nos entreprises ont accès aux éléments essentiels à leur production. Qui plus est, elles peuvent expédier facilement leurs produits.
Une très grande portion de nos exportations vers les marchés internationaux se trouve d’ailleurs dans les conteneurs qui transitent par le port. Ainsi, lorsque le Port annonce une hausse de la capacité de manutention des conteneurs, il faut y voir un signe de vitalité et la promesse d’un dynamisme économique croissant.
Un pôle logistique de classe mondiale
Outre les marchandises en provenance ou à destination du Québec, on trouve tout le fret en transit. Le volume total des échanges est colossal : la valeur des marchandises qui passent chaque année par les quais du Port de Montréal atteint à 41 milliards de dollars.
Dans le jargon, on dit que Montréal est un « port de destination ». Cela signifie qu’on y fait le transbordement et le remplissage complet des navires.
À l’évidence, il s’agit là d’un élément clé de l’intérêt pour les transporteurs maritimes. Un port qui permet de décharger et de remplir entièrement les navires garantit les meilleures conditions pour maximiser l’efficacité et la productivité des acteurs de l’industrie.
Montréal est également considérée comme l’un des pôles logistiques les plus efficaces au monde. En effet, qu’il s’agisse des deux grandes compagnies de chemin de fer, des centaines d’entreprises de camionnage ou de toutes les entreprises de services en approvisionnement et en entreposage, elle est un véritable écosystème en logistique des transports en provenance du port. Ce pôle logistique regroupe 6 300 entreprises et des dizaines de milliers de bons emplois.
Ces facteurs, jumelés aux retombées potentielles de l’accord de libre-échange avec l’Europe, expliquent la décision récente de la plus grande ligne maritime au monde, Maersk Line, d’offrir un service transatlantique exclusif vers Montréal. Outre Maersk, de nombreux services réguliers exploités par les plus grandes lignes maritimes au monde sont d’ailleurs connectées au Port de Montréal
Un avenir prometteur au bénéfice de tous
Sous le leadership exemplaire de sa présidente-directrice générale, Sylvie Vachon, le Port atteint de nouveaux sommets. Outre les volumes records, on assiste à un renouvellement des infrastructures, comme la nouvelle gare maritime qui accueille les grands bateaux de croisière.
Le Port va même plus loin. Il y a quelques semaines, il a annoncé une initiative conjointe avec le Fonds de Solidarité FTQ, dans le cadre de laquelle 100 millions de dollars seront investis pour attirer et développer des entreprises autour de la chaîne logistique du Port. Ce partenariat, bien arrimé aux grandes priorités des gouvernements du Québec et du Canada, favorisera l’attraction d’entreprises canadiennes et étrangères qui souhaitent s’établir près des installations portuaires de Montréal et de Contrecœur.
Un peu plus tôt cette année, Montréal International et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain dévoilaient une analyse démontrant que l’internationalisation des grandes villes haussait le revenu moyen des ménages. Autrement dit, les villes riches sont celles à qui profite un indice de connectivité internationale élevé. Au cœur de cet indice se trouve la présence d’un port de premier plan. Ce port est le nôtre et sa contribution est essentielle à notre richesse collective.