L'avenir de la biotechnologie au Canada
Notes d'allocution du
Dr Francesco Bellini
Président du Conseil et chef de la direction Neurochem inc.
À la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Montréal Le 20 avril 2004
(version révisée le 20 avril)
Distingués invités, Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Bon après-midi. D'abord, j'aimerais remercier la Chambre de commerce pour son aimable invitation. J'aimerais également féliciter la Chambre pour son excellent travail à promouvoir notre grande ville qu'est la nôtre et son milieu des affaires. (pause)
Je partage votre souhait d'assurer la prospérité économique de Montréal, du Québec et du Canada. À cet égard, aujourd'hui est un moment bien choisi pour être parmi vous. Parce que, franchement, je crois que l'avenir de l'industrie de la biotechnologie au Canada qui, il y a peu de temps, était l'une des véritables forces de Montréal est désormais compromis. À moins que des démarches concrètes ne soient entreprises afin de créer un environnement pour que ceux qui prennent des risques soient récompensés. Ceci permettrait d'attirer de nouveaux investissements. Au cours des prochaines minutes, je partagerai avec vous des perspectives qui, selon moi, contribueraient à faire revivre la période de prospérité qu'a connue l'industrie de la biotechnologie il y a une dizaine d'années.
Mais avant tout, permettez-moi de mettre les choses en perspective et de vous donner un cours accéléré sur l'histoire de la biotechnologie. Lorsque BioChem Pharma fut créée en 1986, l'industrie de la biotechnologie au Canada débutait à peine. À l'échelle mondiale, on comptait seulement quelques entreprises dans ce domaine. Au moment de chercher un appui financier, nous avons dû éduquer les gens les investisseurs, les gouvernements et le public sur ce que nous comptions faire. Nous devions décrire les vastes possibilités de la biotechnologiepour les soins de santé. Nous devions expliquer aussi l'immense potentiel de cette industrie novice de récompenser les investisseurs sceptiques, de générer des emplois et de créer de la richesse.
Ultérieurement, l'industrie a pris racine au Canada. À vrai dire, les sociétés biotechnologiques canadiennes ont contribué de manière significative aux percées sur le plan de la santé. À ce titre, mentionnons le 3TC qui demeure la pierre angulaire de la polythérapie destinée au VIH/SIDA et Zeffix, pour le traitement de l'hépatite B chronique, tous deux de BioChem. Et Visudyne ®, un traitement révolutionnaire contre la dégénérescence maculaire, mis au point par QLT Inc. de Vancouver.
En mai 2001, période où je me suis temporairement absenté du milieu de la biotechnologie, à la suite de la fusion de BioChem avec Shire, la situation était encore relativement saine.
Montréal se targuait de compter au-delà de 100 firmes biotechnologiques sur le point de reproduire un succès semblable à celui de BioChem. Elles employaient des milliers de personnes. Cependant, à mon retour deux ans plus tard, l'engouement avait peu à peu disparu. Ceci était en partie un reflet du climat de malaise généralisé ressenti dans l'ensemble du secteur nord-américain de la biotechnologie.
En fait, il n'y a eu aucun PAPE en Amérique du Nord au cours de la période de 14 mois entre juillet 2002 et septembre 2003.
La bonne nouvelle est que l'industrie de la biotechnologie a connu un retour en force en fin d'année en fait, ce fut le cas des entreprises les plus solidement établies. L'indice NASDAQ biotechnologie a connu un gain de 47 % en 2003, principalement au cours des derniers mois, et les nouveaux financements d'entreprises biotechnologiques ont généré quelque 19 milliards $. Neurochem, la société que je dirige maintenant, a conclu, en Amérique du Nord, une émission d'actions en septembre qui lui a permis de réunir plus de 85 millions $. Ses actions ont également été inscrites au NASDAQ en plus d'être à la Bourse de Toronto. Et je suis heureux d'ajouter que, depuis ce temps, le prix de l'action a plus que doublé.
Donc, quelques sociétés biotechnologiques canadiennes, dont Neurochem, se portent très bien. Malheureusement, notre société qui compte une solide équipe de direction, une excellente feuille de route alliée à des produits candidats prometteurs au stade de développement avancé est une exception. La mauvaise nouvelle est que l'industrie dans son ensemble connaît des difficultés. La plupart des sociétés biotechnologiques canadiennes de petite taille parviennent difficilement à obtenir le financement dont elles ont besoin et bon nombre d'entre elles doivent abandonner.
Quel est le problème? Bien, tout d'abord, il y a trop d'entreprises qui ciblent les mêmes maladies, espérant découvrir « le remède miracle », comme un traitement contre le cancer. Ensuite, cela prend beaucoup de temps pour développer un médicament. Aujourd'hui, la plupart des investisseurs n'ont pas ce genre de patience.
Malgré des dépenses en R.-D. qui ont connu une forte hausse, le nombre de nouveaux médicaments approuvés au cours d'une année par la FDA (Food and Drug Administration) aux États-Unis est en déclin depuis les dix dernières années. Compte tenu des aspects économiques de notre secteur d'activité, il n'est pas étonnant que même les grandes sociétés pharmaceutiques multinationales n'exercent plus autant d'attrait auprès des investisseurs ce qui laisse bien peu de chances pour les entreprises biotechnologiques!
Maintenant que vous comprenez les risques élevés propres aux secteurs biotechnologique et pharmaceutique, je m'empresse d'ajouter que ces domaines peuvent également procurer d'immenses succès, et ce, de plusieurs façons. Les sociétés qui réussissent à se hisser vers une véritable réussite, comme l'a fait BioChem, créent une richesse inestimable qui entraîne une multitude d'avantages sur le plan économique à l'échelle locale et nationale, de même qu'au sein des communautés où elles exercent leurs activités. Bon nombre d'entre vous êtes au courant des avantages dont a bénéficié la région montréalaise à la suite de la réussite de BioChem; plusieurs investisseurs sont devenus riches et ont probablement payé beaucoup d'impôt. Des cabinets d'avocats et d'expertise comptable ont eu des mandats lucratifs et le milieu des arts, de la santé, de l'éducation et des projets communautaires ont reçu des dons importants.
Par ailleurs, les investissements en R.-D. liés à la santé contribuent également à des découvertes qui permettent aux Canadiens de mener, plus longtemps, des vies saines et actives. Par exemple, Neurochem comptera sous peu trois produits candidats soumis à des essais cliniques de phase III l'un d'entre eux, Alzhemed MC, a le potentiel de révolutionner le traitement de la maladie d'Alzheimer, tout comme le 3TC l'a fait pour le VIH/SIDA. Au risque de paraître altruiste, il est difficile d'expliquer le sentiment d'accomplissement lié au fait de savoir que l'on a contribué à faire une différence en prévenant et en traitant une maladie mortelle et en sauvant des vies.
Comme je l'ai souvent observé, je crois que les gens qui uvrent au sein de cette industrie ont d'abord été attirés par la possibilité de faire quelque chose qui vaille vraiment la peine.
Bref, il est de plus en plus difficile pour la plupart des acteurs de l'industrie d'obtenir le financement nécessaire pour réaliser leurs plans d'affaires. Ceci est dû en partie au fait que plusieurs compagnies en biotechnologie sont encore au stage embryonnaire, sans produit en phase avancée. En conséquence, elles sont vues comme étant moins matures que les sociétés américaines et donc moins attrayantes pour les investisseurs américains.
Je voudrais maintenant vous parler du rôle que le gouvernement devrait avoir pour appuyer le mieux possible cette industrie. Alors que l'industrie était à son apogée, inondée de capitaux provenant du secteur privé, de généreux crédits d'impôt en recherche et développement étaient disponibles et l'aide gouvernementale était accessible sous diverses formes.
Malheureusement, ce n'est plus le cas. Alors le secteur canadien de la biotechnologie se heurte à un dilemme. Les investisseurs privés, pour la plupart, sont encore désillusionnés par l'industrie; les mesures d'incitation fiscale ont été réduites et le financement public se fait rare.
Ici au Québec, par exemple, le gouvernement a annoncé, lors de son dernier budget, que les crédits d'impôt aux entreprises seraient réduits de 30 % au cours de l'exercice financier 2004-2005. De l'aveu même du gouvernement, ces mesures se traduiront par une perte de 634 millions $ pour les entreprises québécoises au cours de la prochaine année.
Le gouvernement élimine également le congé fiscal de cinq ans pour les nouvelles sociétés et réduit le niveau de financement d'agences telles que la Société générale de financement du Québec et Innovatech, qui prêtaient main-forte aux entreprises biotechnologiques. Quant à Ottawa, les
secteurs biotechnologique et pharmaceutique ont accueilli l'investissement additionnel de 400 millions $ destiné à rehausser les programmes d'immunisation au pays, tel qu'annoncé lors du récent budget fédéral, de même que l'appui accru de la part des conseils subventionnaires fédéraux qui financent le secteur de la R.-D. Mais une fois de plus, peu a été fait pour appuyer concrètement les entreprises en général, ou du secteur de la biotechnologie en particulier. Et aucun budget n'a offert d'allégement fiscal pour les investisseurs individuels.
En fait, le budget du Québec impose de nouvelles limites quant à la déductibilité des frais de placement ou des déductions pour les options d'achat d'actions. Auparavant, un contribuable pouvait emprunter de l'argent pour investir et ensuite déduire les frais d'intérêts découlant du prêt de tout autre revenu imposable, y compris de revenu d'emploi ou tiré d'une entreprise. Toutefois, en vertu du nouveau budget, les déductions applicables aux frais de placement seront essentiellement limitées au montant du revenu de placement uniquement.
Quant aux options, la déduction pour options d'achat d'actions sera désormais limitée à 25 % de la disposition réputée d'un régime de prestation aux employés aux fins d'impôt. Ceci se compare à 37,5 % avant le budget provincial présenté le mois dernier et à la déduction pour options d'achat d'actions de 50 % concédée aux fins d'impôt fédéral.
Comme le savez probablement, les options d'achat d'actions font partie intégrante de la plupart des régimes de rémunération dans notre industrie, et c'est pourquoi cette mesure est particulièrement difficile à avaler. Ces changements rendront plus difficile le recrutement d'employés de haut niveau au Québec et réduiront davantage l'accès aux capitaux pour les investisseurs locaux et ceci mettra un terme à la volonté des entrepreneurs, prêts à prendre des risques, de commencer de nouveaux projets.
Quant à ceux qui mettent en doute la valeur des mesures d'incitation fiscale pour les investisseurs individuels, permettez-moi de dire que, bien sincèrement, sans le regretté Régime épargne-actions du Québec, l'histoire à succès de BioChem Pharma n'aurait pas eu lieu.
Aujourd'hui, il est difficile de bâtir une entreprise biotechnologique au Québec même pour les chercheurs qui, comme moi, se révèlent de bons gestionnaires, si on leur donne le temps et le financement nécessaires.
Cette situation est désolante, compte tenu que notre industrie crée des emplois de qualité, bien rémunérés, tout en permettant au pays de demeurer compétitif dans une économie mondiale fondée sur le savoir, propre au 21 e siècle. C'est également une industrie qui jouit d'un brillant avenir à long terme.
Regardons les choses en face : nous vivons dans une époque où les populations des pays occidentaux sont vieillissantes et où de nouveaux traitements, davantage efficaces, seront de plus en plus nécessaires. C'est pourquoi tant d'un point de vue humain que commercial, la biotechnologie est une industrie d'avenir. Toutefois, il faut nous assurer que le Canada et le Québec ne ratent pas cette occasion. Nous devons nous réserver un rôle de premier plan et prendre part au brillant avenir promis aux industries biotechnologique et biopharmaceutique à l'échelle mondiale.
Comme vous le savez peut-être, mes partenaires de Picchio Pharma et moi-même faisons notre part pour donner un souffle nouveau au secteur biotechnologique de la région de Montréal, en investissant dans une nouvelle entreprise risquée, ViroChem Pharma inc. On peut donc dire que je prêche par l'exemple. (pause)
ViroChem reprendra les activités de R.‑D. sur le VIH/SIDA et l'hépatite C arrêtées par Shire. En dépit des propos que j'ai tenus plus tôt quant aux gouvernements qui, de manière générale, ménagent leur appui, je suis heureux de mentionner que, dans ce cas, parmi nos partenaires figurent une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Banque de développement du Canada ainsi que le Fonds de solidarité FTQ. Toutefois, j'ai entendu des rumeurs, qui, je l'espère, ne sont pas fondées, à l'effet que ces institutions pourraient arrêter d'investir directement dans l'industrie du savoir.
À mon avis, plutôt que de se retirer, nous devons faire preuve de confiance et nourrir une vision pour investir collectivement dans notre avenir. De plus, nous devons faire vite. Autrement, nous risquons d'être témoins de l'effritement progressif du secteur biotechnologique.
Ce serait un désastre si nous abandonnions l'infrastructure en recherche et technologie, bâtie au moment où les entreprises biotechnologiques connaissent un véritable essor, et pour laquelle nous avons investi beaucoup d'efforts et de capitaux. Nous raterions ainsi l'occasion de tirer profit de l'immense potentiel économique des BioChem Pharma, Angiotech et Neurochem de demain; des entreprises qui, sans appui, n'auraient peut-être jamais vu le jour.
Alors, que faut-il faire? Je ne blaguais pas lorsque je disais que BioChem Pharma n'aurait pas existé sans l'aide du Régime épargne-actions du Québec, et du sympathique banquier qui m'a autorisé à hypothéquer ma maison en 1986, et ensuite de déduire l'intérêt de mes revenus. Je crois qu'il nous revient de trouver un moyen pour fournir aux entreprises en démarrage un mécanisme similaire, qui leur permettra d'obtenir le financement nécessaire. J'aimerais donc profiter de cette occasion pour lancer une invitation à passer à l'action.
Je suis conscient que les choses ont changé depuis les années 1980. Qu'aujourd'hui les fonds publics sont rares et qu'ils devraient servir au grand public. Je comprends également que les gouvernements ou leurs filiales ne sont pas en position de risquer l'argent des contribuables pour soutenir financièrement les entreprises émergentes à haut risque dans le secteur de la biotechnologie. Cependant, j'aimerais souligner qu'il existe des solutions de rechange satisfaisantes pour l'ensemble des parties, qui favoriseraient l'investissement en biotechnologie ainsi que dans les secteurs économiques où les risques et les avantages sont élevés, et ce, sans qu'il n'en coûte un sou aux gouvernements.
Au Québec notamment, il existe déjà une exonération à vie de 500 000 $ pour les gains en capital réalisés à la suite de la cession d'actions détenues dans une corporation exploitant une petite entreprise admissible et/ou dans un bien agricole admissible. Pourquoi ne pas appliquer cette approche aux firmes biotechnologiques et de haute technologie?
De la même façon, il fut un temps où les États-Unis appliquaient une mesure selon laquelle les investisseurs dans des sociétés ouvertes à haut risque, qui conservaient leurs actions durant une période minimale d'un an, étaient exempts d'impôt sur les gains de capital. C'est une autre voie qui mérite d'être explorée.
Ce que je propose est que les responsables de l'élaboration de politiques au fédéral et au provincial établissent des mesures incitatives visant l'exemption d'impôt sur les gains de capital, dont bénéficieraient essentiellement les investisseurs dans les entreprises à risque élevé, jusqu'à ce qu'elles deviennent rentables. On pourrait, par exemple, créer des programmes de mise en commun de capitaux pour les petites entreprises conçus spécialement pour investir dans des firmes admissibles en biotechnologie et en haute technologie.
Je ne suis pas un expert en fiscalité. Je laisserai donc les comptables et les avocats faire leur travail pour mettre au point une solution viable et les détails liés notamment à l'application d'une telle exemption et à la sélection des entreprises admissibles.
Je connais cependant suffisamment les affaires pour comprendre que même les entreprises en démarrage doivent acheter ou louer des locaux, embaucher des employés, créer des emplois et allouer de l'argent pour l'achat d'équipement et de fournitures. Tout cela génère une activité économique et des recettes d'impôt par le biais d'impôt foncier, de taxe de vente, de cotisations sociales, d'impôt des particuliers, etc. Au fur et à mesure que les entreprises croissent, deviennent rentables et commencent à verser des dividendes, elles seraient bien sûr imposées à leur tour.
Pendant ce temps, le gouvernement n'accuserait pas un manque à gagner, car sans l'exonération des gains en capital, la plupart de ces activités n'auraient jamais été créées.
La concurrence pour attirer des grappes d'entreprises fondées sur l'excellence dans les secteurs biotechnologique et pharmaceutique est plus féroce que jamais. Non seulement oppose-t-elle Montréal à Québec, le Québec à l'Ontario ou l'Alberta ainsi que le Canada aux États-Unis, mais également à des villes d'Europe et d'Asie. Les investissements seront dirigés vers les villes qui créent l'environnement le plus hospitalier en termes de :
- disponibilité de scientifiques et de personnel technique de premier ordre;
- lois efficaces pour protéger la propriété intellectuelle; et
- climat commercial et de mesures d'imposition favorables.
Grâce à ses universités et ses centres de recherche de niveau international et ses infrastructures financières et gouvernementales qui ont, du moins par le passé, fourni un appui important, Montréal se mesure très bien aux autres villes, et ce, à plusieurs égards. Mais nous ne pouvons nous asseoir sur nos lauriers et risquer de nous laisser distancer par la concurrence.
Mes arguments se résument ainsi : si nous souhaitons attirer de l'argent susceptible d'être investi ailleurs, si nous souhaitons que les investisseurs du secteur privé endossent les énormes risques inhérents à l'industrie biotechnologique ainsi qu'aux secteurs de la recherche fondés sur le savoir, nous devons offrir des mesures incitatives.
Incidemment, je ne suis certainement pas seul à penser de la sorte. La semaine dernière, j'ai lu un nouveau rapport commandé par l'Association canadienne de la technologie de l'information. On y apprenait que le pays perd un nombre élevé d'entreprises technologiques émergentes aux mains d'intérêts étrangers, et ce, tout simplement parce qu'elles n'y trouvent pas les capitaux nécessaires à leur croissance.
En conclusion, je dirai ceci : ces jours-ci, on parle beaucoup de la possibilité d'une collaboration plus étroite entre les secteurs privé et public. À cet égard, il est essentiel que les gouvernements du Qu é bec et des autres provinces reconnaissent le potentiel des sociétés biotechnologiques, qui sont bénéfiques pour l'ensemble des parties, qui constituent un important vecteur économique et qui jouent un rôle clé en matière de percées sur le plan de la santé. Si nous souhaitons donner un souffle nouveau au secteur de la biotechnologie et réaliser l'énorme potentiel qu'il recèle, nous devons pouvoir compter sur des engagements clairs en vue de créer un environnement intéressant pour des investisseurs en haute technologie, qui récompense le niveau élevé de risques et qui nous permet d'être plus compétitifs à l'échelle internationale.
Je serai heureux de discuter avec des responsables de l'élaboration de politique et des hauts fonctionnaires afin d'établir le bien-fondé de ces arguments pour notre industrie. Et je vous prie d'appuyer notre cause, dans l'intérêt d'un avenir économique prospère pour Montr é al et pour le Qué bec.
Merci beaucoup.