Renforcement du financement des universités : le débat a déjà eu lieu

 

Renforcement du financement des universités : le débat a déjà eu lieu

Aujourd’hui, certains étudiants ont choisi de manifester contre la hausse des droits de scolarité. Ne perdons pas de vue un point essentiel : les étudiants seront les grands bénéficiaires du renforcement des universités, même si leur formation exige un investissement un peu plus important de leur part.

Dès 2009, la Chambre avait pris position pour qu'enfin le Québec décide de régler le problème de sous-financement chronique de nos universités. La Chambre avait alors signé un pacte collectif demandant une hausse progressive et responsable les droits de scolarité pour atteindre la moyenne canadienne.

Une hausse des droits de scolarité accompagnée d’une bonification des prêts et bourses représente la façon la plus équitable de mieux financer nos universités. Ceux qui peuvent payer davantage payent plus et ceux qui n’en ont pas les moyens reçoivent l'aide dont ils ont besoin. Avec de telles mesures, il n’y a pas lieu de craindre pour l’accessibilité.

Ce n'est pas à l'État de couvrir encore davantage les coûts de la formation universitaire. Le gouvernement paie déjà plus de 50 % de la note, soit plus que partout ailleurs au Canada. Et le gouvernement, c’est nous tous. Le secteur privé contribue également en multipliant les partenariats et les collaborations avec les universités. Cette contribution ira en s'accroissant. Mais le premier et principal bénéficiaire d’une formation universitaire, c’est l’étudiant.

Cessons de présenter les droits de scolarité comme une menace; il s’agit d’un des meilleurs investissements que l’on puisse faire. Valoriser l’éducation, c’est aussi accepter que celle-ci exige des sacrifices.

Les droits de scolarité exigés au Québec demeureront raisonnables. La hausse de 325 $ par année pendant cinq ans demeure en deçà de ce qu'il faudrait pour rejoindre la moyenne canadienne. 

On critique trop souvent la classe politique pour ses hésitations à prendre des décisions nécessaires, mais qui déplairont à certains. Or, la décision de déplafonner les droits de scolarité marquera le moment où le Québec aura brisé l'un des tabous les plus néfastes pour son développement et sa prospérité dans une économie du savoir exigeante et mondialisée.

Nous demandons à la ministre Beauchamp et au premier ministre Charest de ne pas revenir sur cette décision : le débat a déjà eu lieu et le gouvernement a pris la bonne décision.

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