Montréal, le 17 février 2004 C'est au nom de ses quelque 7 000 membres que la Chambre de commerce du Montréal métropolitain dépose aujourd'hui son mémoire devant la Commission parlementaire sur la qualité, l'accessibilité et le financement des universités.
« Pour la Chambre, il ne fait aucun doute qu'un réseau universitaire de calibre international est au cur de la compétitivité économique de l'agglomération urbaine de Montréal. Le sous-financement bien réel auquel sont confrontées nos universités est un constat extrêmement préoccupant auquel il est impératif de réagir sans délai, en faisant preuve de créativité. En ce sens, il importe de doter les institutions d'enseignement supérieur des moyens financiers et de la marge de manuvre nécessaire pour attirer et retenir les professeurs, les chercheurs et les étudiants les plus qualifiés », a déclaré Benoit Labonté, président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Dans son mémoire, la Chambre recommande au gouvernement du Québec de privilégier une approche globale où l'ensemble des bénéficiaires du réseau universitaire serait mis à contribution. À cet égard, elle identifie trois groupes principaux : le gouvernement, les entreprises et les étudiants.
« Pour la Chambre, la contribution active de tous les acteurs concernés est une condition essentielle à la mise en place d'une nouvelle structure de financement durable et véritablement adaptée à la réalité à laquelle nous devons faire face collectivement. En demandant au gouvernement de combler la moitié du déficit annuel d'opérations évalué par la CREPUQ à 375,3 millions de dollars, l'effort sollicité du gouvernement demeure restreint : 187 millions de dollars de plus par année pour les universités, soit 0,36 % du budget total du gouvernement et 1,7 % du budget de 11 milliards de dollars alloués à l'éducation. Voilà donc un geste nécessaire qui permettra au gouvernement de donner suite à l'engagement du premier ministre Charest, dans son discours inaugural, le 4 juin dernier : " nos universités entreverront l'avenir avec enthousiasme" », a poursuivi M. Labonté.
« S'il ne fait aucun doute que le gouvernement doit accroître sa contribution, il est indispensable que les entreprises fassent également leur part pour rehausser le financement des universités. Là où la communauté des affaires peut faire une différence tangible, c'est par l'affirmation d'un plus grand leadership en matière d'éducation, de formation et de recherche. Au cours des dernières années, le secteur privé a souvent été parmi les contributeurs financiers les plus importants pour la réalisation de nouveaux investissements dans les universités de la métropole, notamment par le biais des fondations. En plus de poursuivre cette pratique, la Chambre croit que la communauté des affaires pourrait donner encore plus de portée à cette implication. D'autre part, la mise en place de nouveaux mécanismes par lesquels le secteur privé deviendrait partenaire des étudiants pour le paiement de frais de scolarité accrus serait également une option à développer », a renchéri Benoit Labonté.
« Enfin, bien que les études supérieures représentent une dépense substantielle pour les étudiants, elles constituent surtout un investissement d'une rentabilité remarquable et démontrée, qui leur servira tout au long de leur carrière. Or, compte tenu des avantages qu'ils en retirent, la Chambre se montre favorable à ce que les étudiants assument une part plus importante des coûts relatifs à leur formation, sans toutefois que cette contribution accrue ne représente, pour les moins nantis, un obstacle à leur accès à l'université », a ajouté Benoit Labonté.
« À une époque où la création de richesses passe par la maîtrise et l'application innovatrice du savoir que ce soit dans le domaine des technologies de l'information, de l'aérospatiale ou des biotechnologies la formation d'une main-d'uvre qualifiée devient un enjeu incontournable. Dans ce contexte, l'éducation supérieure constitue un levier particulièrement prometteur pour accélérer le développement économique de la métropole et, par extension, du Québec tout entier. Il est donc urgent de se doter d'un réseau universitaire ayant les moyens d'offrir une formation de très haute qualité et des activités de recherche et de développement de pointe », a conclu M. Labonté.
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte quelque 7 000 membres. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté des affaires de l'agglomération urbaine de Montréal et d'offrir une gamme intégrée de services à la grande communauté des affaires. Forte de ses trois directions de services spécialisées Info entreprises, Institut du commerce électronique et World Trade Centre Montréal desservant les individus, commerçants et entreprises de toutes tailles, la Chambre constitue le plus important organisme privé au Québec voué au développement économique.
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Source :
Sylvie Paquette
Coordonnatrice, Relations médias
Chambre de commerce du Montréal métropolitain
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