Communiqué
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain
appuie la demande d'allouer une période d'essai de deux ans
pour la tenue des FrancoFolies en juin
Montréal, le 16 mai 2005 - Montréal attire annuellement plus de 7 millions de touristes (presque l'équivalent de la population totale de la province) qui injectent plus de 2 milliards $ dans notre économie (montréalaise et québécoise). Ces touristes sont d'abord et avant tout attirés par Montréal en raison de notre réputation de «ville festive»; c'est notre marque de commerce première comme attrait touristique.
Ce qui est intéressant dans tout cela tout particulièrement de la perspective de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain , c'est qu'en plus d'assurer aux Montréalais de nombreuses occasions de se divertir, ce caractère festif est devenu un véritable levier de développement économique.
En effet, la qualité des événements organisés à Montréal a lancé un cercle vertueux où les célébrations montréalaises attirent des participants de l'extérieur, ce qui accroît l'affluence touristique et contribue à la diffusion internationale de la réputation de la métropole.
Force est donc de reconnaître l'importante contribution que l'univers festif montréalais apporte à son économie. Aussi, tout en prenant bien soin de ne pas perdre le sens de la fête, il est dans notre intérêt collectif de chercher à avoir le sens des affaires et d'envisager des possibilités d'accroître encore davantage cette contribution.
En bref, nous croyons que Montréal ferait erreur en ne cherchant pas à maximiser les retombées de tous les excellents événements qui sont organisés sur son territoire.
Ce qui m'amène à parler de Spectra et des FrancoFolies. En matière de festivals, Spectra est indéniablement un joueur majeur. Depuis la création du Festival international de Jazz de Montréal il y a 26 ans, Spectra a innové et développé une expertise incontestable dans l'organisation d'un festival montréalais. Ce savoir-faire lui a permis d'ajouter d'autres événements à son actif, dont les FrancoFolies, il y a maintenant 17 ans; le Festival Montréal en lumière, il y a 6 ans ; et la grande mascarade, pas plus tard que l'année dernière. Ce savoir-faire a aussi inspiré d'autres organisations qui offrent collectivement plus d'une cinquantaine de festivals durant toute l'année...
Ce qui nous pose un heureux problème : celui d'accommoder l'existence de tous ces événements de qualité. Deux approches sont possibles : favoriser un calendrier centré sur «l'évitement des conflits d'horaire», ou encore organiser le calendrier en recherchant une valeur ajoutée. C'est de loin cette dernière approche que privilégie la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
Ainsi, en vertu des retombées économiques et touristiques positives que nous pouvons anticiper, la Chambre appuie la demande des FrancoFolies, faite au gouvernement, d'allouer une période d'essai de deux ans pour la tenue des FrancoFolies en juin.
En effet, nous croyons que l'obligation pour 2006 de tenir les FrancoFolies en juin rendue nécessaire par la tenue en août des Jeux Gais fournit l'occasion de mesurer rigoureusement, sur deux ans, l'impact de ce changement sur l'activité touristique, économique et culturelle à Montréal comme partout ailleurs au Québec. Et à bien des égards, plusieurs raisons nous portent à croire que ce changement sera bénéfique pour Montréal et pour le Québec.
- Tout d'abord, le déplacement en juin des FrancoFolies devrait permettre de stimuler davantage l'achalandage touristique durant une période qui en a beaucoup plus besoin que celle du mois d'août. En effet, en raison de la période des vacances qui bat son plein, ici et outre-mer, le mois d'août en est un où les hôtels présentent déjà un taux élevé d'occupation, ce qui n'est pas le cas pour la période entre le Grand Prix F1 de Montréal et le Festival international de Jazz de Montréal. Nous croyons donc que des FrancoFolies en juin pourraient avoir un effet beaucoup plus important sur le taux d'occupation des hôtels et de fréquentation des établissements touristiques de la région métropolitaine.
- Dans cette optique, nous croyons que le Québec au complet pourrait y gagner : si l'on parvient à attirer des touristes d'outre-mer au Québec en juin, cela fait plus de touristes qui pourront potentiellement, durant cette période moins occupée, visiter aussi d'autres régions du Québec.
- Par ailleurs, le déplacement des FrancoFolies au mois de juin pourrait aussi être avantageux du point de vue du rayonnement de la musique francophone dans la région métropolitaine. En effet, les Montréalais ont aussi tendance à prendre leurs vacances en juillet ou en août. Ainsi, en tenant les Francos en juin, le bassin potentiel de public montréalais serait lui aussi plus grand ce qui permettrait notamment aux artistes de la relève de se faire connaître par davantage de gens, et d'en profiter par la suite tout au long de l'année.
Peu de festivals à Montréal et au Québec ont une envergure comparable à celle des FrancoFolies. Aux yeux de certains, c'est là une raison de plus de s'en méfier. Mais, pour la Chambre, cette envergure confère aux FrancoFolies un effet de levier potentiel sur l'économie de Montréal et aussi du Québec que bien peu d'événements peuvent égaler. Et du moment où on reconnaît aux FrancoFolies ce potentiel, il est difficile de s'opposer à ce que l'on essaie de l'exploiter pleinement dans la mesure où cela sert les intérêts économiques de Montréal et du Québec.
Au risque de me répéter, je me permets d'insister sur le fait que la perspective de la Chambre sur ce dossier est globale : nous nous soucions certes de l'impact sur les autres événements d'un déplacement des FrancoFolies, mais nous nous préoccupons également de son impact sur toutes les industries connexes : la restauration, l'hôtellerie, etc. Et cet impact, compte tenu de l'importance de cet événement, est suffisamment grand pour justifier que, collectivement, les Montréalaises et les Montréalais appuient également la période d'essai de deux ans proposée.
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte quelque 7 000 membres. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté des affaires de l'agglomération urbaine de Montréal et d'offrir une gamme intégrée de services spécialisés aux individus, aux commerçants et aux entreprises de toutes tailles de façon à les appuyer dans la réalisation de leur plein potentiel en matière d'innovation, de productivité et de compétitivité. La Chambre est le plus important organisme privé au Québec voué au développement économique.
Pour information :
Sylvie Paquette, Coordonnatrice, Relations médias
Chambre de commerce du Montréal métropolitain
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