La Chambre de commerce du Montréal métropolitain se dit heureuse de l'allégement du fardeau fiscal des particuliers; mais où s'en vont les avantages concurrentiels des entreprises ? Montréal, le 29 mars 2001 - «Le budget présenté aujourd'hui par la ministre des Finances du Québec, madame Pauline Marois, constitue un effort louable pour réduire le fardeau fiscal des particuliers, mais dans la même foulée, on semble peu préoccupé par le déséquilibre important qui est en train de se créer sur le plan de la fiscalité des entreprises, ce qui entraînera à moyen terme un désavantage concurrentiel des entreprises de la région métropolitaine.» C'est ce qu'a déclaré le Premier vice-président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, monsieur Guy Fréchette. «Nous ne pouvons que féliciter la ministre d'anticiper les baisses d'impôt prévues en 2002 dès 2001, une mesure susceptible de contribuer à relancer une économie qui démontre de plus en plus d'essoufflements. De même, nous sommes heureux de constater que la croissance des dépenses du gouvernement sera principalement consacrée aux secteurs de la santé et de l'éducation mais nous regrettons que la hausse globale des dépenses de plus de 3 % surpasse les prévisions optimistes de croissance du PIB. Quoique timide par rapport à l'ensemble, on se réjouit par ailleurs de l'intervention du gouvernement dans la réduction de la dette.» «La Chambre loue l'initiative du gouvernement Landry visant à appuyer les industries du haut savoir, notamment par les mesures d'aide à la recherche et l'innovation, noyau fort de l'économie métropolitaine. Mais la diversité de l'économie montréalaise nécessite une intervention plus large.» | L'absence de mesures énergiques visant à intervenir sur la fiscalité des entreprises, notamment en matière de la réduction de taxes sur le capital et les charges sociales, n'améliorera certainement pas la compétitivité de ces entreprises. Déjà, l'écart entre le niveau d'imposition des bénéfices avec les entreprises d'autres provinces diminue significativement, ce qui risque d'engendrer rapidement une situation globale très défavorable. Finalement, le budget 2001-2002 du gouvernement du Québec représente une augmentation des dépenses de plus de 6 % comparativement au budget de l'an dernier. Nous sommes donc en droit de nous questionner sur la capacité du gouvernement d'exercer le plein contrôle de ses dépenses et de la croissance des effectifs de ses ministères. Pendant combien de temps pourrons-nous, comme société, soutenir un tel niveau de dépenses et ignorer ce qui se passe autour de nous en Amérique du Nord ? La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte au-delà de 7 000 membres. Sa mission première est de représenter les intérêts de la communauté d'affaires du Grand Montréal. Ses objectifs : être en tout temps pertinente pour ses membres, crédible auprès du public et influente auprès des gouvernements et des décideurs. |