M. Pierre Laferrière, président, Chambre de commerce du Montréal métropolitain Montréal, le 12 mai 2000 «La Chambre de commerce du Montréal métropolitain déplore que le gouvernement du Québec n'ouvre pas davantage la porte à la création de quartiers bilingues, à l'occasion de fusions municipales. Nous croyons qu'il est souhaitable que plusieurs fusions aient lieu dans la région montréalaise, et notamment dans l'île de Montréal, affirme le président de l'organisme, M. Pierre Laferrière. «La Chambre favorise les fusions municipales volontaires, appuyées par des incitatifs concrets, ajoute M. Laferrière. Le premier obstacle à ces fusions est un certain déséquilibre fiscal bien présent dans la région métropolitaine. Le second est la présence d'articles du Code du travail qui contribuent à réduire les avantages des fusions municipales. Cependant, le gouvernement du Québec propose que les conditions salariales soient réglées par voie d'arbitrage dans le cas de fusions municipales, et nous sommes prêts à attendre les cas concrets pour voir si ce mécanisme donnera des résultats satisfaisants. «Par contre, dans la région de Montréal et en particulier dans l'Île de Montréal, le fait d'éliminer toute possibilité de créer des districts bilingues lors de la fusion de municipalités bilingues avec des municipalités francophones constitue un frein inacceptable aux fusions qui pourraient résulter de la volonté commune des élus et des citoyens des diverses municipalités. | «Tout en considérant comme prioritaire la création d'une instance métropolitaine pour établir une concertation plus poussée dans la région de Montréal, la Chambre favorise les fusions municipales susceptibles de réduire le nombre d'administrations municipales qui contribuent à alourdir le paysage politique et administratif. En outre, nous croyons qu'il est dans l'intérêt de toute l'agglomération de renforcer la ville centre, Montréal, tant par des mesures de rééquilibrage fiscal qu'en lui permettant d'accroître graduellement son poids démographique dans la région métropolitaine. «Nous demandons donc au gouvernement du Québec de proposer une solution équitable permettant les fusions de villes qui jouissent historiquement d'un statut bilingue avec des administrations unilingues, conclut M. Laferrière». La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte au-delà de 7 000 membres. Sa mission première est de représenter les intérêts de la communauté d'affaires du Grand Montréal. Ses objectifs : être en tout temps pertinente pour ses membres, crédible auprès du public et influente auprès des gouvernements et des décideurs. |