Montréal, le 5 décembre 2012 – La Chambre de commerce du Montréal métropolitain a pris acte du projet de loi modifiant la Charte de la langue française, la Charte des droits et libertés de la personne et d'autres dispositions législatives déposé aujourd’hui à l’Assemblée nationale et appelle le gouvernement à veiller à ce que les nouvelles mesures annoncées soient appliquées avec intelligence et discernement.
« La communauté d’affaires de la métropole est convaincue de l’importance de la langue française comme assise de la société québécoise. Elle reconnaît pleinement la nécessité d’en assurer la pérennité dans un environnement nord-américain très majoritairement anglophone et dans un contexte de mondialisation accéléré. Le défi est de trouver un juste équilibre entre la valorisation du français et les exigences qui découlent du statut de l’anglais comme langue internationale des affaires », a affirmé d’emblée Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« Le projet de loi 14 déposé aujourd’hui par le gouvernement a une portée très large et comprend un nombre imposant de mesures touchant la langue de travail, la langue d’enseignement et l’immigration. La Chambre analysera au cours des prochaines semaines les implications de ces mesures. Nous consulterons la communauté d’affaires afin de nous assurer que ces mesures ne nuisent pas indûment au développement de notre base économique. Si l’usage généralisé du français est essentiel à l’épanouissement de la société québécoise, notre compétitivité économique l’est tout autant », a ajouté Michel Leblanc.
« Nous saluons la décision de Mme Diane De Courcy, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles et ministre responsable de la langue française, de ne pas étendre l’application des nouvelles mesures aux entreprises de moins de 26 employés. Nous préconisons depuis plusieurs années une approche volontaire et incitative auprès des très petites entreprises, notamment par le biais de notre programme Francisation en entreprise et du guichet unique de francisation », a précisé Michel Leblanc.
« Cependant, nous sommes inquiets devant certains risques découlant du projet de loi. Ainsi, le gouvernement devra s’assurer que ces nombreuses mesures n’imposent pas un fardeau administratif et financier supplémentaire aux PME. Les mesures concernant les entreprises ne doivent pas faire en sorte que des fonctionnaires aient le pouvoir de définir les politiques de dotation et de définition de poste des entreprises. Ce sont les dirigeants d’entreprise qui sont les plus à même pour déterminer leurs besoins et exigences en main-d’œuvre. Le gouvernement devra faire preuve de retenue afin de ne pas nuire aux décisions d’affaires », a affirmé Michel Leblanc.
« De plus, comme nous l’avons souligné lors de notre Forum stratégique de vendredi dernier, l’attraction et la rétention de talents constituent une priorité stratégique pour le maintien de nos sièges sociaux et pour assurer la prospérité du Québec et de sa métropole. Nous devons éviter de restreindre le bassin de main-d’œuvre potentiel pour nos entreprises. Nous pouvons très bien sélectionner des candidats qui maîtrisent peu le français, mais qui répondent aux besoins du marché du travail, et renforcer par la suite leur connaissance du français. Nous réitérons par ailleurs notre demande d’augmenter le nombre d’immigrants », a indiqué Michel Leblanc.
« Enfin, le caractère multilingue de la métropole doit être considéré comme une force, surtout dans un contexte de mondialisation et d’intégration économiques. Le projet de loi doit permettre à nos entreprises de continuer à bénéficier de cet avantage », a conclu Michel Leblanc.
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte quelque 7 000 membres. Sa mission est de représenter les intérêts de la communauté des affaires de la région métropolitaine de Montréal et d'offrir une gamme intégrée de services spécialisés aux individus, aux commerçants et aux entreprises de toutes tailles de façon à les appuyer dans la réalisation de leur plein potentiel en matière d'innovation, de productivité et de compétitivité. La Chambre est le plus important organisme privé au Québec voué au développement économique.
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Source :
Sylvie Paquette
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