Ottawa, le 13 février 2018 – Selon un nouveau rapport publié par le Conseil des grandes villes canadiennes (CGVC), les centres urbains canadiens tireraient parti d’une stratégie urbaine nationale favorisant la planification et le financement à long terme des infrastructures afin de répondre à la croissance.
Publié aujourd’hui, le rapport La planification d'un avenir urbain: notre appel en faveur d'une stratégie urbaine nationale pour le Canada propose de remplacer l’approche par projets ponctuelle actuellement suivie en matière d’investissements fédéraux dans les principales régions métropolitaines du Canada par une approche qui harmonise les investissements avec les priorités régionales afin de soutenir la croissance et la compétitivité.
« La compétitivité économique des villes canadiennes dépend de la qualité et de la capacité des infrastructures de transport ainsi que des infrastructures sociales et économiques », a affirmé Jan De Silva, présidente et chef de la direction de la Chambre de commerce de la région de Toronto et présidente du CGVC pour l’année 2018. « Sans processus de planification permanent et sans stratégie uniforme de financement, le Canada accuse un retard par rapport à d’autres pays, ce qui a une incidence sur la compétitivité des entreprises, la croissance de l’emploi et la qualité de vie. »
La stratégie urbaine nationale telle que la conçoit le CGVC entraînerait trois changements importants au niveau des politiques.
- Le gouvernement fédéral jouerait un rôle de premier plan dans l’évaluation de la qualité des infrastructures, dans la diffusion des pratiques exemplaires et dans la définition d’objectifs nationaux en matière de politiques urbaines. Il confierait ces tâches à un organisme central ou à un bureau au sein d’un ministère actuel. L’évaluation des lacunes liées aux infrastructures relève actuellement de différents organismes provinciaux et sans but lucratif et ne s’appuie sur aucune norme nationale.
- Les dirigeants des villes et des centres urbains dirigeraient l’élaboration de plans prioritaires à long terme en matière d’infrastructures urbaines. Comme ailleurs, les gouvernements, les organismes, les institutions et d’autres intervenants provinciaux adhéreraient aux ententes conclues entre Ottawa et les villes ou les centres urbains en lien avec l’exécution de ces plans, afin de susciter le plus grand nombre possible d’adhésions et d’aider à maintenir le cap sur les priorités à l’échelle du système.
- Le financement fédéral des priorités urbaines telles que les infrastructures servirait à « financer le plan », grâce à des subventions par habitant, plutôt qu’à financer des projets ou des programmes. Les villes et les régions urbaines auraient ainsi plus de latitude pour substituer les investissements du gouvernement fédéral et des organismes, les fonds de pension ou d’autres revenus à la part des dépenses municipales, à l’instar de Montréal, qui a limité ses coûts dans le cadre du projet de système léger sur rail du REM. Selon le rapport, le modèle habituel de financement 1/3,1/3,1/3 des projets est non viable en raison des revenus et de la capacité d’emprunt limités des villes.
« Nous devons cesser d’évaluer l’impact du gouvernement fédéral sur les villes en fonction des sommes consacrées ou du nombre de rubans coupés », a déclaré Patrick Sullivan, président et chef de la direction de la Chambre de commerce d’Halifax et vice-président du CGVC pour l’année 2018. « Le Canada devrait suivre l’exemple de ses homologues de l’OCDE, entre autres la France, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, en établissant des objectifs urbains plus vastes et en faisant participer les villes et les régions urbaines à l’élaboration de plans conformes aux priorités nationales. »
« Pour que nos systèmes de transport rivalisent avec ceux d’autres villes d’envergure mondiale, les secteurs privé et public doivent investir davantage dans nos ports et nos aéroports ainsi que dans nos réseaux ferroviaires, électriques et routiers », a souligné Mme De Silva. « Nous devons veiller à investir d’abord dans les domaines prioritaires à l’échelle locale et à obtenir de bons résultats. L’établissement d’une stratégie urbaine nationale est le moyen d’y parvenir. »
Le CGVC représente le monde des affaires dans le cadre du travail de sensibilisation du Caucus des maires des grandes villes (CMGV) de la Fédération canadienne des municipalités, et a publié son premier rapport, Accroître la connectivité mondiale et la valeur économique grâce aux aéroports internationaux du Canada, en 2016.
Il y a rotation des rôles de président et de vice-président du CGVC sur une base annuelle. En 2018, Jan De Silva assure la présidence après avoir occupé le poste de vice-présidente en 2017. Elle succède au président sortant Adam Legge, qui est également président et chef de la direction de la Chambre de commerce de Calgary. Patrick Sullivan exerce quant à lui la fonction de vice-président pour l’année 2018.
Les membres du CGVC sont : Jan De Silva, présidente et chef de la direction, Chambre de commerce de la région de Toronto; Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain; Zoe Addington, représentante, Chambre de commerce de Calgary; Iain Black, président et chef de la direction, Chambre de commerce de la région de Vancouver; Janet M. Riopel, présidente et chef de la direction, Chambre de commerce d’Edmonton; Loren Remillard, présidente et chef de la direction, Chambre de commerce de Winnipeg; Todd Letts, chef de la direction, Chambre de commerce de Brampton; Patrick Sullivan, président et chef de la direction, Chambre de commerce d’Halifax.
À propos du Conseil des grandes villes canadiennes (CGVC)
Fondé en 2015, le Conseil des grandes villes canadiennes (CGVC) est une coalition formée des présidents et des chefs de la direction des huit plus grandes chambres de commerce urbaines régionales du Canada : Brampton, Calgary, Edmonton, Halifax, Montréal, Toronto, Vancouver et Winnipeg. Représentant 52 % du PIB et plus de la moitié de la population du pays, le CGVC collabore à des dossiers d’intérêt national et international ayant une incidence sur la compétitivité de nos régions. L’infrastructure, l’environnement économique, le commerce et le talent sont au cœur de ses préoccupations.
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Source :
Julie Serero
Conseillère, Relations médias
Chambre de commerce du Montréal métropolitain
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