La Ligue nationale de hockey a été fondée en novembre 1917 à l’hôtel Windsor, à Montréal. Réunissant quatre équipes, dont deux de Montréal, la ligue a connu une évolution constante jusqu’au milieu des années 1960 avant de progresser de façon fulgurante dans les 30 dernières années de son centenaire.
Alors que la Chambre de commerce du Montréal métropolitain s’apprête à fêter son 200e anniversaire, il est raisonnable de penser que des représentants de la Chambre ont pu être présents dans la pièce où l’accord a été conclu. Il était donc tout naturel pour la Chambre de recevoir la LNH pour son 100e anniversaire afin que quelques-uns de ses artisans racontent leur vision de la ligue aux gens d’affaires de la métropole. Plus de 500 invités étaient présents.
Voici trois moments marquants du passage de la LNH à la tribune de la Chambre le 17 novembre dernier.
Fier de son bilan
Rien ne rend plus fier le commissaire de la LNH, Gary Bettman, dans ses fonctions que de décerner la Coupe Stanley à l’équipe championne des séries éliminatoires chaque printemps. Il est néanmoins très satisfait de ses presque 25 ans passés à la tête de la LNH, et la croissance des chiffres de sa ligue ont tendance à lui donner raison. Arrivé en février 1993, à une époque où les revenus des équipes étaient de 430 millions de dollars, il observe qu’ils franchiront cette année la barre des 4,5 milliards. Les joueurs ne sont pas en reste : le salaire moyen, qui était de 300 000 dollars par année en 1993, s’élève maintenant à 3 millions de dollars.
Gary Bettman est particulièrement ravi du produit offert, qui plaît aux fans et dégage une énergie compétitive sur la glace. Il a tenu à souligner la contribution des propriétaires passionnés qui l’entourent depuis 25 ans pour faire croître le sport en Amérique du Nord et dans le monde.
Québec toujours dans le portrait
Impossible de tenir une activité au Québec avec Gary Bettman sans aborder la question de l’élargissement des cadres de la ligue. Avec maintenant 31 formations depuis l’ajout des Golden Knights de Vegas cette saison – 16 dans la division Est et 15 dans celle de l’Ouest –, tous les yeux sont tournés vers l’éventuelle 32e équipe de la LNH. Quelques jours avant le déjeuner-causerie de la Chambre, la Ville de Houston s’est ajoutée aux discussions qui impliquaient déjà notamment Québec et Seattle.
Si aucune expansion n’est prévue à court terme, le commissaire de la LNH a toutefois lancé un message d’espoir aux fans qui espèrent le retour des Nordiques : la prochaine étape d’expansion ne se basera pas sur des principes de symétrie par rapport aux associations de l’Est et de l’Ouest.
Le propriétaire, président et chef de la direction du Canadien, qui l’accompagnait sur scène, Geoff Molson, a réitéré son appui au retour d’une concession à Québec. Il a donné en exemple deux équipes qui sont proches géographiquement ailleurs dans la ligue et qui connaissent l’une et l’autre du succès.
Le sommeil de Marc Bergevin et l’humour de Dale Tallon
Trois directeurs généraux, soit Marc Bergevin, du Canadien de Montréal, Dale Tallon, des Panthers de la Floride, et Ken Holland, des Red Wings de Detroit, ont aussi participé à un panel de discussion.
La veille de l’activité du 100e anniversaire de la LNH, le Canadien s’est incliné 5 à 4 contre les Coyotes de l’Arizona, alors 31e et dernière équipe au classement. Marc Bergevin a reconnu que Montréal est un marché exigeant et qu’il y a des soirs où il est plus difficile de s’endormir que d’autres, citant en exemple sa nuit précédente. Ce à quoi son homologue Dale Tallon a répliqué, à la blague, qu’il n’échangerait pas de place avec lui, car il y avait plus de gens à l’activité de la Chambre qu’à certains matchs des Panthers. Ce fut une des nombreuses occasions où M. Tallon a diverti la foule.