Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, était de passage à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain le 4 mai dernier. Il a profité de son allocution devant 600 représentants du milieu des affaires de Montréal pour dresser le bilan des quatre années de son gouvernement à Québec.
À l’approche des élections générales, qui se tiendront le 1er octobre prochain, le premier ministre n’a pas manqué de souligner les grandes réalisations des dernières années et a insisté sur le concept de « nouveau Québec », qu’il souhaite mettre de l’avant.
M. Couillard n’a pas hésité à mentionner qu’à ses yeux, le Québec qu’il dirige aujourd’hui est bien différent de celui du début de son mandat et que la province, autrefois dernière de classe, est maintenant régulièrement citée en exemple.
Voici trois éléments clés de son discours.
Un Québec qui peut penser en gagnant
Décrivant l’économie québécoise comme étant l’une des plus dynamiques au Canada, le premier ministre croit que le Québec peut désormais penser en gagnant et que son succès est reconnu ailleurs.
Il a appuyé son discours sur de nombreuses données qui ajoutent du poids à ses affirmations, dont les suivantes :
- le taux de chômage, qui se situe à 5,6 %, le plus bas en 30 ans;
- la croissance du PIB, qui est passé de 1 % en 2015 à 3,1 % en 2017;
- la réduction de la dette à moins de 50 % du PIB;
- l’ajout de 2,4 milliards de dollars au budget en éducation.
Selon M. Couillard, la santé des finances publiques est à la base de ce renouveau. Il a d’ailleurs salué l’implication du milieu des affaires, qui a su profiter du contexte économique favorable pour mettre en œuvre ses ambitions. Il insiste sur l’importance pour le Québec de poursuivre sur sa lancée au cours des prochaines années.
Une métropole forte qui suscite la fierté
Philippe Couillard estime que Montréal est redevenue la métropole dont le Québec a besoin. Il voit en celle-ci une fierté pour le Québec et un solide partenaire de la capitale nationale et des régions.
Parmi les éléments distinctifs de la métropole que le premier ministre a identifiés, il y a le domaine de l’intelligence artificielle, pour lequel Montréal a démontré un grand leadership au cours des dernières années, estime-t-il. Il a aussi souligné que Montréal a récemment battu des records historiques d’investissements étrangers et que ses entreprises sont prospères ici et à l’étranger.
Finalement, le premier ministre a mis l’accent sur le Réseau express métropolitain (REM), un projet qui, selon lui, suscite de la curiosité et de l'intérêt partout au Canada et dans le monde. Il voit la mobilité durable comme la Baie-James de notre époque et souhaite que le Québec devienne un leader nord-américain dans le développement de solutions modernes de transport. Il a d’ailleurs profité de sa tribune pour affirmer qu’il serait possible que CDPQ Infra, qui a conceptualisé le REM et son modèle de financement, développe d’autres projets d’infrastructures de transport dans le futur si la rentabilité est au rendez-vous.
L’importance de l’immigration
La conférence du premier ministre Couillard était suivie d’une période d’échanges avec le président et chef de la direction de la CCMM, Michel Leblanc. En réponse à une question portant sur l’immigration et l’intégration des immigrants, M. Couillard a affirmé que tout discours négatif sur l’immigration ou qui prônerait une diminution de l’immigration au Québec est un discours antiéconomique pour le Québec.
En vue des prochaines élections, il a affirmé que son parti n’a pas l’intention d’abaisser le seuil d’immigration, actuellement établi à 50 000 immigrants par année, et qu’il allait poursuivre ses efforts pour aider à l’intégration et la francisation des immigrants, afin de contribuer notamment à résorber la pénurie de main-d’œuvre.