La vision des entreprises culturelles selon Pierre Karl Péladeau
Pierre Karl Péladeau était de passage à notre tribune le 14 novembre dernier. Le président et chef de la direction de Québecor est venu présenter sa vision de la culture au Québec et de son avenir face aux poids lourds de l’industrie américaine.
Trois recommandations pour pérenniser nos entreprises culturelles
La protection de nos entreprises culturelles est essentielle pour le Québec, selon Pierre Karl Péladeau. Selon lui, il faut s’assurer d’avoir des champions locaux, un peu à l’image de ce que sont Walt Disney et Netflix pour les États-Unis.
En effet, la présence de tels champions représente un atout pour le développement économique de la région métropolitaine et du Québec. Cela permet également plus d’investissement dans l’ensemble de la chaîne de production culturelle, de l’artiste au consommateur. De plus, cela assure un meilleur rayonnement du Québec à l’étranger et permet d’offrir aux consommateurs locaux des produits culturels auxquels ils peuvent plus facilement s’identifier.
Afin de garantir cette pérennité, M. Péladeau propose les recommandations suivantes :
- Assurer une équité fiscale pour toutes les entreprises
- Réformer le système réglementaire pour permettre à nos entreprises d’être en mesure d’innover et de pérenniser leurs activités face à la concurrence
- Réviser les crédits d’impôt afin de permettre le soutien d’un plus grand nombre d’entreprises locales
L’équité fiscale pour tous
Le PDG de Québecor estime que les géants tels que Spotify, Apple, Google ou encore Netflix ne devraient pas bénéficier de certains avantages concurrentiels en matière de règles fiscales par rapport aux entreprises d’ici.
Selon lui, le gouvernement de Justin Trudeau privilégie les grands groupes étrangers en ne les soumettant pas aux mêmes règles. L’équité fiscale est la condition essentielle pour permettre aux entreprises culturelles du Québec de rivaliser et, en cela, la taxe de vente du Québec doit aussi s’appliquer aux concurrents qui vendent leurs services sur le territoire. L’homme d’affaires faisait ainsi référence à la proposition du gouvernement du Québec d’imposer la TVQ aux géants américains.
Alléger le système réglementaire pour nos entreprises
Cet engagement peut aussi être insufflé grâce à un allègement du fardeau réglementaire. Il demande ainsi de revoir en ce sens le système de réglementation et les exigences administratives qui réduisent les marges de manœuvre des entreprises locales alors que les entreprises étrangères n’y sont pas soumises.
Réviser les crédits d’impôt
Pierre Karl Péladeau a terminé son allocution en proposant d’élargir l’accès au crédit d’impôt afin que plus d’entreprises du Québec y soient admissibles pour leur permettre d’innover davantage et ainsi assurer la pérennité de la culture québécoise.