La Chambre de commerce du Montréal métropolitain estime que Montréal est la ville canadienne toute désignée pour l’établissement de la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC). Son écosystème économique concentre l’expertise requise pour permettre à cette nouvelle institution d’entrer en fonction rapidement et de devenir un lieu dont les pratiques feront office de modèle à l’international.
Il est clair que Montréal a tous les atouts pour être le centre d’excellence national dans le domaine de l’infrastructure. Voici trois raisons pour établir la BIC dans la métropole :
1. Le dynamisme de l’écosystème financier de Montréal
Le système bancaire de la métropole a acquis une réputation mondiale de stabilité et de solidité. Son secteur financier connaît actuellement une croissance et un dynamisme marqués, attirant de plus en plus d’entreprises. Le Grand Montréal concentre plus de 3 000 entreprises en finance, ainsi qu’un bassin de talents expérimenté et diversifié qui regroupe plus de 25 000 spécialistes financiers, pour un total de près de 100 000 emplois en finance.
Encore plus important, Montréal possède une expertise unique au pays en matière de financement des projets d’infrastructure. En 2015, la Banque Nationale a été la banque canadienne qui a financé le plus grand nombre de projets d’infrastructure au pays.
De plus, la métropole a acquis une notoriété internationale en matière de fonds de pension. Cette réputation est notamment due à la présence des sièges de deux des plus importants investisseurs institutionnels à l’échelle mondiale : Investissements PSP et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Ces institutions agissent comme catalyseurs de croissance économique. En s’établissant au cœur de cet écosystème, la BIC bénéficierait directement de cette expertise et de tout le potentiel de synergie.
2. L’expertise en génie et en grands projets concentrée à Montréal
Montréal est le premier pôle d'expertise en infrastructure au Canada grâce à ses grandes firmes de génie, comme SNC-Lavalin et WSP, et à ses universités. Le bassin d'expertise déjà existant dans la métropole permettrait à la BIC d'être rapidement opérationnelle et de réaliser son objectif d'attirer des talents de premier plan pour devenir un pôle de calibre mondial dans le domaine de l'infrastructure. Plusieurs grandes entreprises impliquées dans de grands projets d'infrastructure ont leur siège social à Montréal telles que VIA Rail, le CN, Hydro-Québec, ADM, le Port de Montréal, Bombardier Transport et Bombardier Aéronautique.
Par ailleurs, le Grand Montréal est la région métropolitaine qui compte le plus d'étudiants universitaires par habitant en Amérique du Nord. La métropole est la capitale universitaire du Canada avec 11 établissements d’enseignement supérieur, comptant plus de 155 000 étudiants. Entre 2011 et 2015, plus de 12 000 diplômés de premier cycle en génie sont sortis de l’ÉTS, Polytechnique, McGill et Concordia.
Il faut souligner que les talents concentrés dans le Grand Montréal sont multilingues (plus de 80 langues parlées), un atout pour desservir le Canada et pour y attirer d'éventuels investisseurs et partenaires, et ce, particulièrement depuis la signature de l'Accord économique et commercial global (AECG).
3. La proximité des infrastructures de commerce
Le plan du gouvernement considère que les infrastructures destinées au commerce sont stratégiques et prioritaires. Montréal constitue déjà une plaque tournante du transport et de la logistique pour le Canada et l’Amérique du Nord. L’entrée en vigueur confirmée de l’AECG devrait contribuer à renforcer encore davantage la position stratégique de la métropole ainsi qu’à augmenter la quantité de marchandises qui y transitent.
En conclusion, afin d’assurer le succès de ce pôle d’expertise structurant chargé d’exécuter les projets d’infrastructure d’envergure du Canada, nous demandons au gouvernement de concrétiser l’établissement de la BIC à Montréal.
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