La Chambre de commerce du Montréal métropolitain soumet un mémoire intitulé Vers des programmes d’immigration compétitifs : maintenir l’attrait pour les talents internationaux à la ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), Christine Fréchette dans le cadre du projet de règlement modifiant le Règlement sur l’immigration au Québec.
La croissance soutenue de l’économie du Québec et de sa métropole ainsi que l’effervescence du marché du travail, combinées à l’important resserrement démographique, mettent plus que jamais en relief les défis des employeurs en matière d’embauche. Dans ce contexte, la Chambre estime qu’il est essentiel que le gouvernement élabore des programmes d’immigration économiques en phase avec les besoins des entreprises.
La Chambre soutient sans réserve l’objectif de préserver la vitalité du français au Québec et son statut de langue commune et du travail. Cette position reflète un très large consensus dans la communauté d’affaires en faveur du français comme langue officielle du Québec. Toutefois, plusieurs préoccupations demeurent quant à l’attractivité du Québec sur la scène internationale — que ça soit pour les talents de secteurs stratégiques, des gens d’affaires ou encore des travailleurs qualifiés.
Ainsi, la Chambre met de l'avant les six recommandations suivantes :
Recommandation 1 : Maintenir le PEQ ouvert à tous les étudiants étrangers provenant d’établissements d’enseignement francophones et anglophones et exiger une connaissance du français correspondant au niveau 5 de l’Échelle québécoise.
Recommandation 2 : S’assurer que le nouveau Programme de sélection des travailleurs qualifiés (PSTQ) a pour effet de convaincre les talents internationaux que le Québec est une terre d’accueil ouverte et déterminée à les aider à réussir leur intégration professionnelle et personnelle dans la société québécoise.
Recommandation 3 : Imposer un niveau 5 en français pour tous les candidats afin d’éviter de dissuader des travailleurs bien intégrés et susceptibles d’aider à combler les besoins en main-d’œuvre de la société québécoise et de nos entreprises.
Recommandation 4 : Établir des critères clairs pour la catégorie « Talents d’exceptions » en évaluant annuellement les besoins en main-d’œuvre dans les secteurs de pointe et en collaborant avec les grappes sectorielles et les associations patronales.
Recommandation 5 : Adopter une approche compétitive pour attirer les gens d’affaires étrangers, notamment en :
- exigeant une connaissance du français à l’oral de niveau 5 ou plus selon l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes.
- excluant les investisseurs francophones de la contribution financière non remboursable de 200 000 $ au Programme des investisseurs, et en la transformant en dépôt remboursable de 200 000 $ qui sera remis aux candidats non francophones s’ils démontrent une connaissance du français à l’oral de niveau 5 après 5 ans.
Recommandation 6 : Collaborer avec les acteurs de l’écosystème en francisation pour mettre en place des tests de connaissance du français produits au Québec reflétant la réalité québécoise.
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