Montréal, le 6 octobre 2021 ‒ La Chambre de commerce du Montréal métropolitain dévoile aujourd’hui son mémoire intitulé Réforme de la Charte de la langue française, un tournant majeur à réussir, qui a été présenté par son président et chef de la direction, Michel Leblanc, dans le cadre de la commission parlementaire relative au projet de loi 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français.
« La Chambre et le milieu des affaires de la métropole reconnaissent que la langue des affaires du Québec est le français. Nous appuyons la volonté du gouvernement du Québec de renforcer le statut du français comme langue commune au Québec et à Montréal. Néanmoins, la Chambre a exprimé ses préoccupations en commission parlementaire concernant le PL 96, qui comprend plusieurs dispositions ne tenant pas suffisamment compte de la réalité des entreprises », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« L’internationalisation est une source de croissance pour nos entreprises et pour la prospérité de notre société. Le projet de loi doit tenir compte du fait que la langue des affaires internationales est l’anglais. Nous devons, pour notre réussite économique, maintenir un équilibre entre notre volonté collective de travailler en français et la nécessité de faire place à l’anglais dans les fonctions des entreprises qui demandent des échanges à l’international. Nous insistons donc sur l’importance que les employeurs aient toute la latitude voulue pour déterminer si l’exigence de connaître l’anglais ou une autre langue que le français est nécessaire pour les talents qu’ils recrutent localement. En parallèle, notre province a la chance de posséder une expertise reconnue à l’international dans de nombreux secteurs de pointe, comme l’aérospatiale ou l’intelligence artificielle. Cette position repose notamment sur notre capacité à attirer des talents et des entreprises du monde entier qui contribuent grandement à l’élan de notre économie et à notre capacité d’innover. Avec les défis de rareté de main-d’œuvre que connaissent nos entreprises, nous devons éviter que les nouvelles exigences deviennent un facteur dissuasif pour les talents étrangers qui souhaitent venir travailler au Québec et les appuyer dans leur apprentissage du français », a ajouté Michel Leblanc.
« La Chambre est également préoccupée par la charge administrative imposée aux petites entreprises. Le raccourcissement des délais prévus pour effectuer les démarches auprès de l’OQLF n’est pas nécessaire. Ces nouvelles exigences risquent de pénaliser des entreprises qui sont de bonne foi, mais qui ont des ressources internes limitées. Nous préconisons une approche incitative et progressive, avec une gradation des sanctions avant d’en arriver à la judiciarisation des plaintes », a poursuivi Michel Leblanc.
« La réussite des efforts de francisation de nos entreprises et le succès de ce projet de loi passent par l’accompagnement des PME. En ce sens, les organismes de terrain doivent jouer un rôle clé basé sur le lien de confiance qu’ils entretiennent avec les entreprises. La Chambre pilotait d’ailleurs depuis cinq ans le programme « J’apprends le français », qui offrait de l’accompagnement linguistique aux petits commerçants sur leurs lieux de travail. Au sortir de la pandémie, nous demandons au gouvernement de réactiver le financement du programme et de renforcer son appui aux organismes qui œuvrent concrètement à la francisation de nos entreprises », a conclu Michel Leblanc.
Le mémoire est disponible sur le site Web de la Chambre.
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Source :
Dominique Talbot
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