Montréal, le 1er juin 2015 – La Chambre de commerce du Montréal métropolitain dévoilait aujourd’hui l’étude La culture à Montréal : chiffres, tendances et pratiques innovantes, en la présence de la ministre de la Culture et des Communications du Québec et ministre responsable de la Protection et de la Promotion de la langue française, Mme Hélène David, et de représentants de la Ville de Montréal et du Conseil des arts de Montréal. Appuyée par des données concrètes et des études de cas, cette étude – qui constitue une mise à jour de l’étude sur les retombées économiques de la culture dans la métropole publiée par la Chambre en 2009 –, confirme que la culture est un atout économique important pour la métropole québécoise qui nécessite toutefois un appui accru de la part du milieu des affaires et de la société civile.
« Cette étude réitère le caractère fondamental de la culture dans notre identité ainsi que son important rôle de levier de développement économique pour la métropole. Les résultats présentés aujourd’hui le démontrent bien : malgré une part relative dans l’économie de la région métropolitaine en croissance constante, le secteur culturel demeure fragile. Des solutions novatrices en matière de financement doivent être mises de l’avant et une attention particulière doit être accordée aux plus petits organismes », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre.
« L’économie et la culture représentent deux secteurs essentiels et convergents qui nous permettent d’établir les bases d’un avenir meilleur. Notre gouvernement a toujours cru que d’investir afin d’affirmer et de consolider le statut de métropole culturelle à la ville de Montréal contribuerait activement à son développement économique. L’étude dévoilée aujourd’hui rend compte du bien-fondé de nos convictions. Je suis donc très heureuse d’accueillir ces chiffres, qui nous rappellent les effets bénéfiques de la culture sur l’économie », a déclaré la ministre Hélène David.
« L’industrie culturelle montréalaise est à l’image de ses créateurs : effervescente, innovante et toujours exposée à de nouveaux défis. Nous accueillons avec beaucoup d’intérêt cette mise à jour de l’étude sur les retombées économiques de la culture dans la métropole, alors que les derniers résultats dataient de 2009. Nous saluons la démarche de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain qui nous permettra de travailler à partir d’un portrait plus récent et davantage révélateur de la situation actuelle, alors que le secteur culturel est constamment confronté à des changements qui le redéfinissent », a affirmé Mme Manon Gauthier, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal responsable de la culture, du patrimoine, du design, d’Espace pour la vie et du statut de la femme.
« Le Conseil des arts est très heureux d’avoir contribué à cette étude. Mieux connaître les organismes artistiques nous aide à cibler notre appui. Cette observation des milieux nous a permis de mettre en place plusieurs programmes qui vont bien au-delà de l’aide financière. Je pense entre autres à GO-C.A., qui favorise l’entrée des membres de la communauté d'affaires dans les CA d’organismes artistiques. Grâce à cette initiative, on compte près de 200 nouvelles recrues d’affaires dans les organismes sur le territoire montréalais depuis 2011. Je pense aussi au parrainage fiscal, qui stimule les contributions du secteur privé auprès des organismes artistiques montréalais, ou aux Jeunes mécènes pour les arts, auxquels nous sommes associés et qui permettent à de jeunes entrepreneurs, cadres et professionnels de se regrouper et de remettre des bourses fort intéressantes à des artistes montréalais », a indiqué Jan-Fryderyk Pleszczynski, président du Conseil des arts de Montréal.
L’étude permet de tirer les trois grands constats suivants :
1. Le secteur culturel occupe toujours une place importante dans l’économie du Grand Montréal
« Avec ses quelque 83 000 emplois en 2013, le secteur culturel se compare avantageusement à plusieurs grappes industrielles de la région métropolitaine. Par exemple, son empreinte dans le marché de l’emploi est près du double de celle de l’industrie aérospatiale ou de celle des sciences de la vie. Par ailleurs, la culture ne cesse d’augmenter sa part relative dans l’économie. En effet, celle-ci atteignait 4,1 % en 2013 par rapport à 2,9 % en 1998 », a expliqué Michel Leblanc.
« Malgré d’importants changements qui peuvent expliquer un ralentissement de la croissance du secteur au cours des dernières années – pensons notamment à l’intensification de la transition vers le numérique –, les effets directs et indirects de la culture dans l’économie ont totalisé, en 2013, près de 11 G$ en valeur ajoutée. C’est environ 6 % du PIB de Montréal! », a ajouté Michel Leblanc.
2. Le financement privé de la culture varie selon la taille des organismes culturels
« Globalement, en 2013, les organismes culturels de la région du Grand Montréal généraient en moyenne plus de 56 % de leurs revenus au moyen de sources privées. On remarque toutefois que les organismes dont le budget de fonctionnement est supérieur à 1 M$ génèrent une plus grande part de leurs revenus de sources privées. Nous devrons ainsi, au cours des prochaines années, examiner toutes les avenues qui permettraient de mieux soutenir les plus petits organismes, en particulier aux étapes initiales des projets porteurs et innovants », a précisé Michel Leblanc.
3. Les organismes culturels font preuve d’innovation en « sortant du cadre » pour se développer
« Des entrevues menées auprès d’organismes culturels de tailles et de disciplines variées nous ont permis de constater que leur développement passe de plus en plus par une vision d’ouverture et d’audace qui consiste à innover en « sortant du cadre ». Les efforts et les bons coups de ces organismes méritent d’être récompensés davantage. Toutefois, pour réellement permettre à ces organismes de se développer, nous croyons qu’il faudra revoir le niveau de financement des programmes d’appariement en appui à la culture une fois l’équilibre des finances publiques rétabli. Ceux-ci constituent en effet l’un des principaux leviers à la disposition des organismes culturels désireux d’accroître leur financement privé », a conclu Michel Leblanc.
Cette étude de la Chambre a été réalisée grâce au soutien financier du ministère de la Culture et des Communications ainsi qu’à la collaboration du Conseil des arts de Montréal.
Hyperlien vers l’étude : http://www.ccmm.qc.ca/fr/etude_culture_montreal/
À propos de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain compte plus de 7 000 membres. Elle a pour mission d’être la voix du milieu des affaires montréalais et d’agir pour la prospérité de la métropole. Elle s’engage dans des secteurs clés du développement économique en prônant une philosophie d’action axée sur l’engagement, la crédibilité, la proactivité, la collaboration et l’avant-gardisme. La Chambre offre également une gamme de services spécialisés aux particuliers et aux entreprises de toutes tailles afin de les appuyer dans leur croissance ici et à l’international.
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Sources :
Michelle LLambias Meunier
Conseillère, Relations médias
Chambre de commerce du Montréal métropolitain
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Philip Proulx
Attaché de presse
Cabinet de la ministre de la Culture
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