Les véhicules connectés, autonomes, partagés et électriques sont au cœur de la mobilité de demain. Cela est vrai au Québec et ailleurs dans le monde. Il y a actuellement une véritable fébrilité dans ce secteur d’activité, et notre riche écosystème québécois de transport électrique et intelligent participe à cet engouement sans frontière.
C’est dans la filière des véhicules spécialisés que des entrepreneurs québécois se démarquent et imposent leur leadership mondial. Nos entreprises innovantes créent et fabriquent des navettes, des autobus, des véhicules d’entretien extérieur, des motoneiges, des camions à ordures ou de livraison urbains électriques qui passent leurs journées à sillonner nos routes et celles d’autres métropoles du monde. Du coup, l’électrification à grande échelle des parcs de véhicules et le développement de technologies intelligentes et connectées représentent une opportunité de développement économique en or pour le Québec et une occasion extraordinaire de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, tout en soutenant des entreprises d’ici.
De la même façon que nous incitons nos concitoyens à opter pour une voiture électrique, nous devons miser sur des mesures audacieuses pour inciter davantage d’entités publiques, de sociétés de transport, d’industries et d’entreprises à privilégier dès maintenant les véhicules zéro émission, et ce, tout en continuant de soutenir avec vigueur la mobilité durable, y compris les options traditionnelles et innovantes en transport collectif.
Cette conversion à grande échelle à l’électrique et aux nouvelles mobilités est rendue possible grâce aux avancées technologiques et exigée par les impératifs environnementaux. Pourtant, beaucoup de travail reste à faire afin d’inciter les entreprises à aller de l’avant. La SAQ a récemment fait le choix de se doter de véhicules de livraison urbains entièrement électriques conçus par une entreprise de Saint-Jérôme. Cette annonce, en plus de soutenir des emplois de qualité et de stimuler l’économie métropolitaine et régionale, offre une vitrine technologique formidable pour démontrer l’efficacité des véhicules électriques développés ici, diffuser nos succès et atténuer l’angoisse de l’autonomie et de la recharge. Elle a aussi le potentiel de convaincre d’autres entreprises d’oser adopter, elles aussi, dès maintenant, la mobilité du futur.
Nos actions ne doivent pas s’arrêter là : nous devons investir dans nos infrastructures électriques, déployer le réseau de bornes de recharge à la grandeur du territoire et appuyer la recherche et le développement afin de soutenir l’essor de technologies nouvelles et de filières clés, comme celle des batteries au lithium. L’objectif est d’inciter un nombre grandissant d’acteurs à épouser les technologies innovantes, dont plusieurs émergent d’ici.
Une réglementation moderne : la clé pour soutenir notre écosystème d’entrepreneurs innovants
Afin de voir naître des projets audacieux en matière d’électrification et d’autonomisation des transports, l’appareil gouvernemental doit être proactif et faire évoluer la réglementation au rythme des avancées technologiques. La concurrence est féroce dans ce secteur : partout dans le monde, des villes espèrent accueillir les entreprises qui bâtissent la mobilité de demain. La mise en place d’un environnement règlementaire moderne, évolutif et compétitif est essentielle afin que nos entreprises osent, innovent et s’épanouissent ici.
Par-delà des programmes de soutien aux entreprises, nous devons veiller à ce que nos start-ups et nos grands fleurons puissent créer, tester, implanter et mettre en marché leurs innovations à partir d’ici. Cette capacité à adapter rapidement notre réglementation peut avoir pour effet d’encourager des joueurs de calibre mondial en intelligence artificielle ou en mobilité électrique et intelligente à choisir le Québec pour poursuivre leur développement. Cela est essentiel pour stimuler l’innovation.
Aux quatre coins du monde, des pays et des villes se fixent des cibles de réduction du nombre de véhicules à combustion sur les routes ainsi que des dates butoirs à partir desquelles le transport électrique deviendra, au sens strict, la norme. Par ailleurs, la voiture autonome est à nos portes. Nos entreprises le savent et déploient leur savoir-faire et leur créativité pour s’imposer dans ces créneaux porteurs d’avenir. La conjoncture est idéale. Il nous appartient de saisir cette occasion à la fois économique, technologique, sociale et environnementale en permettant aux innovations d’ici d’être testées ici, puis mises en marché à partir d’ici pour ainsi assurer le succès de l’inévitable transformation du marché des transports tout en profitant des fruits de cette révolution technologique.
De nombreuses entreprises québécoises mettent l’accent sur les innovations technologiques et les changements requis pour revitaliser les réseaux électriques du pays et participer à l’inévitable transition énergétique. Ces investissements contribuent du même souffle à dynamiser l’économie du pays et à créer des emplois pour se positionner au cœur de la quatrième révolution industrielle. Soyons tous fiers d’y participer.
C’est d’ailleurs dans ce contexte que la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Propulsion Québec, la grappe des transports électriques et intelligents, ont réalisé une étude portant sur la réglementation des transports électriques et intelligents. Les faits saillants et les recommandations de cette étude, intitulée "Positionner le Québec et sa métropole comme leaders des transports électriques et intelligents", seront dévoilés en exclusivité le 6 mai prochain l’occasion du Forum stratégique sur le transport
Cette étude a été réalisée avec le soutien du gouvernement du Québec, en partenariat avec Hydro-Québec et SNC-Lavalin et avec la collaboration de Bombardier Transport et de Keolis Canada.