Grâce à nos portraits sur les talents de la CCMM, partez à la découverte des membres de notre équipe. Pour le cinquième billet de cette série, nous donnons la parole à Pauline Mallet et Pascaline Roquemaurel, toutes deux commissaires à l’international. Elles nous parlent de leur parcours, de leurs motivations et de ce qui les anime au travail.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours et ce qui vous a amenées à travailler à la Chambre?
Pauline : Je suis à la Chambre depuis novembre 2019 et j’ai occupé plusieurs postes enrichissants. Titulaire d’une maîtrise en gestion internationale de l’ESG, j’ai d’abord rejoint l’équipe de francisation, puis celle d’Info entrepreneurs en tant que spécialiste en intelligence d’affaires. J’accompagnais alors les entrepreneurs et divers organismes de soutien dans la recherche d’informations stratégiques, telles que des études de marché et des listes d’entreprises. Par la suite, j’ai intégré l’équipe internationale comme conseillère au Programme d’accélération des exportations, où j’aidais les entreprises à structurer leur plan d’exportation, en coordonnant notamment les cohortes et la gestion du programme.
Pascaline : J'ai commencé ma carrière dans une entreprise française de dispositifs médicaux, où j'ai développé le marché mexicain en étant responsable du lancement d’une nouvelle technologie permettant des opérations de la pathologie du glaucome minimalement invasives, sécuritaires et rapides.
Ensuite, j'ai intégré le service commercial de l'Ambassade de France au Mexique, Business France, où j'accompagnais les entreprises françaises dans le développement de leur stratégie d’implantation au Mexique, en particulier dans les secteurs de la santé, des cosmétiques et des industries culturelles et créatives.
Après plus de six ans, j'ai ressenti le besoin d'évoluer professionnellement et d’explorer de nouveaux horizons, ce qui m'a conduite à quitter le Mexique pour le Canada. J'ai alors postulé à un programme PVT qui m'a permis de lancer mes recherches d’emploi. C'est ainsi que j'ai découvert le poste de commissaire à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, un rôle qui m'a immédiatement attirée. J'ai postulé et cela fait maintenant presque un an et demi que je travaille à la Chambre.
Pouvez-vous nous décrire ce que font les commissaires à l'international au quotidien?
En tant que commissaires à l’international, notre mission est d’accompagner les entreprises québécoises, qu’il s’agisse de PME ou de start-ups, dans leur processus d’internationalisation. Nous travaillons au quotidien pour leur offrir un soutien personnalisé et adapté à leurs besoins.
Quelles sont les principales étapes d’accompagnement que vous proposez aux PME et start-ups québécoises dans leur internationalisation?
Concrètement, notre travail repose sur plusieurs volets :
- Analyse des besoins et diagnostic : Nous commençons par rencontrer les entreprises pour comprendre leurs objectifs, leurs défis et leur niveau de préparation à l’exportation. Cette étape est essentielle pour établir un diagnostic précis et structurer un accompagnement adapté.
- Élaboration d’une stratégie sur mesure : Une fois les besoins identifiés, nous aidons les entreprises à définir une stratégie claire pour conquérir de nouveaux marchés, en tenant compte des spécificités culturelles, économiques et légales de leurs cibles.
- Mise en relation avec des experts et partenaires stratégiques : Grâce à notre réseau étendu de partenaires locaux et internationaux, nous connectons les entreprises avec des spécialistes qui peuvent les soutenir, qu’il s’agisse d’experts juridiques, financiers ou de contacts directs sur le terrain.
- Formation et préparation : Nous offrons des ateliers et de la formation pour outiller les entreprises, les sensibiliser aux réalités des marchés étrangers et les aider à bâtir des plans opérationnels solides.
- Suivi et accompagnement continu : Nous restons présentes tout au long du projet pour conseiller les entreprises à chaque étape de leur développement international, qu’il s’agisse de résoudre des obstacles ou d’ajuster leur stratégie en fonction de nouvelles perspectives.
Notre objectif est de guider les entreprises tout au long de leur parcours d’internationalisation, de leur fournir des outils concrets et d’être un levier pour maximiser leur succès à l’étranger. Nous nous engageons à rendre le processus plus accessible et mieux structuré, tout en minimisant les risques et en optimisant les résultats.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre rôle?
Pauline : Ce qui me plaît le plus dans mon rôle, c’est l’aspect humain. Accompagner concrètement des entreprises ou des entrepreneurs dans le déploiement d’une nouvelle stratégie représente souvent un moment charnière dans leur développement. C’est gratifiant de savoir que notre travail peut avoir un impact réel et positif sur la croissance et la pérennité de ces entreprises.
Pascaline : Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la diversité des entrepreneurs avec lesquels nous travaillons. Chaque entreprise est unique, chaque entrepreneur a une vision, des défis et des ambitions qui lui sont propres. Cela nous pousse à nous adapter constamment, à écouter et à bâtir une stratégie qui respecte leur vision tout en leur offrant les meilleures orientations possibles.
Pauline : Ce rôle est bien plus qu’un simple accompagnement technique. C’est une véritable collaboration, où une relation de confiance s’installe progressivement. Voir les entreprises évoluer, concrétiser leurs projets et atteindre leurs objectifs grâce à nos conseils et à notre soutien est extrêmement valorisant et donne tout son sens à notre mission.
Comment voyez-vous l’évolution de l’internationalisation des entreprises québécoises dans les prochaines années?
L’internationalisation des entreprises québécoises dans les prochaines années sera certainement marquée par des défis importants, notamment dans un contexte économique mondial incertain marqué par l’arrivée de l’administration Trump. Bien que de nouvelles politiques commerciales n’aient pas encore été mises en place, les menaces de tarifs douaniers et les incertitudes qui en découlent invitent les entreprises à faire preuve de résilience et de flexibilité. Cela nécessitera un engagement fort, une diversification de marchés, une capacité à innover et une ouverture à explorer de nouveaux horizons commerciaux.
Le Québec dispose d’un potentiel immense, tant en matière de ressources naturelles que de capital humain. Nous avons la chance de côtoyer des entrepreneurs passionnés et des entreprises innovantes au quotidien. Cette richesse est un atout précieux. À l’avenir, il sera essentiel que les entreprises québécoises diversifient davantage leurs marchés cibles, non seulement en explorant d’autres provinces canadiennes, mais aussi en s’ouvrant à des régions dynamiques comme l’Europe et l’Asie, qui offrent de nombreuses opportunités.
Il sera également crucial que les entreprises investissent davantage dans leur développement interne, en recherchant des solutions de financement alternatives, car les subventions gouvernementales deviennent de plus en plus convoitées et limitées. En prenant des initiatives audacieuses et en exploitant les ressources disponibles, les entreprises québécoises pourront poursuivre leur expansion à l'international et réussir à s’imposer sur la scène mondiale.
Qu’est-ce qui vous motive personnellement dans votre quotidien?
Pauline : Ce qui me motive chaque jour, c’est d’être entourée d’une équipe exceptionnelle et de collaborer en binôme avec Pascaline. Notre bonne entente et la synergie que nous créons ensemble sont des éléments essentiels dans l’efficacité de notre travail et dans l’accompagnement des entreprises. Il nous arrive souvent qu’on nous félicite pour la qualité de notre duo, et je crois profondément qu’une équipe harmonieuse est cruciale pour réussir sa mission.
Pascaline : Ce qui me motive chaque jour, c’est d’apprendre par l’expérience et de collaborer avec des collègues aux parcours et origines divers, ce qui enrichit considérablement chaque projet. Ma passion pour l’entrepreneuriat, combinée à la possibilité de travailler sur des projets internationaux, me permet de mettre mes compétences et mon expertise au service des PME montréalaises, en les accompagnant dans leur développement à l’étranger. Enfin, la complicité avec mon binôme de travail, Pauline, avec qui je partage une méthode de collaboration fluide et complémentaire, rend chaque défi à la fois stimulant et agréable
Avez-vous des exemples marquants de réussites ou de transformations d'entreprises que vous avez accompagnées dont vous êtes particulièrement fières?
Un exemple marquant de réussite dont nous sommes particulièrement fières concerne une entreprise de conseil spécialisée en développement durable et changements climatiques (RSE). Nous l’avons guidée vers le programme PAC et accompagnée dans son projet d’exportation au Brésil, en l’aidant à élaborer son plan export, à choisir la meilleure stratégie d’implantation et à déterminer la zone la plus pertinente pour s’établir. Nous l’avons également soutenue dans la rédaction et le dépôt de sa demande de subvention pour accélérer le processus. Un an plus tard, l’entreprise a obtenu sa subvention et a établi une filiale au Brésil. C’est une grande fierté de constater que notre accompagnement a eu un impact tangible et positif sur le développement stratégique de cette entreprise.
Quels sont vos centres d’intérêt ou passions en dehors du travail?
Pauline : Je suis une grande passionnée de voyage, et je pense que cet amour pour la découverte de nouvelles cultures a en partie influencé mon choix de carrière. Plus étonnamment, depuis la pandémie, je me suis également passionnée pour le tricot. Cela m'apporte un véritable moment de relaxation et m'aide à développer une grande patience.
Pascaline : En dehors du travail, j’adore voyager, lire la presse internationale et cuisiner, avec une préférence pour les plats mexicains. Je passe aussi beaucoup de temps avec mon chien, une vraie mascotte partout où il va. J’aime découvrir la ville, rencontrer de nouvelles personnes et regarder des reportages d’enquête, qui me captivent toujours.
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