Le 29 septembre dernier, la Chambre a reçu M. Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire, dans le cadre de la série de causeries politiques organisées en prévision des élections du Québec 2022.
Tout au long du mois de septembre, les chefs des principaux partis politiques du Québec ont présenté au milieu des affaires de la métropole leurs propositions pour le futur économique du Québec et du Grand Montréal.
L’économie et l’environnement pensés comme un tout commun
Gabriel Nadeau-Dubois a amorcé sa prise de parole en rappelant le cœur de son projet économique : l’environnement.
« Le cœur de notre vision économique c’est bien sûr la lutte aux changements climatiques. C’est ce que doit devenir le Québec et ce que doit devenir l’économie du Québec. »
– Gabriel Nadeau Dubois, co-porte-parole de Québec solidaire
Selon Québec solidaire, ne pas investir dans la transition verte aura un impact majeur sur notre future économie.
« Avec le réchauffement climatique, ce n’est pas seulement les glaciers qui fondent. Ce sont les économies des pays qui ne s’adaptent pas. La vraie question économique est : quels sont les risques économiques de ne pas agir maintenant? De la climatopassivité. »
Abandonner l’utilisation de l’auto solo
Le co-porte-parole a ensuite enchaîné sur la dépendance à l’automobile en Amérique du Nord.
« On est trop dépendants collectivement du transport routier, on est collectivement pris dans le trafic. Nos infrastructures sont à la traîne et ça nuit à notre économie. »
Il a ensuite expliqué son plan de transport en commun, qui touchera six millions de personnes.
« On est mûrs pour un rattrapage en mobilité. Québec solidaire va changer le visage du transport au Québec en trouvant des solutions de rechange pratiques et abordables à l’auto solo »
Québec solidaire estime qu’il faut développer les infrastructures de métro sur l’île de Montréal, particulièrement dans l’Est.
« On propose le chantier le plus ambitieux depuis 1967 et l’ouverture du métro à Montréal. L’Est de la métropole a besoin d’une ligne de métro, ce quartier est mal desservi. »
Utiliser avec efficacité nos ressources pour remplacer le gaz
Québec solidaire promet d’investir un milliard de dollars pour récupérer l’énergie de la biomasse forestière résiduelle, une ressource non exploitée au Québec.
« La biomasse forestière provenant des résidus de coupe représente cinq fois l’énergie produite par Manic-5. Et présentement, elle se décompose sur le bord des chemins forestiers. C’est du gaspillage. »
Selon Gabriel Nadeau-Dubois, la province doit produire davantage de batteries pour l’électrification des automobiles.
« Même si le Québec a des réserves de lithium, on dépend encore trop des autres, on en importe encore trop. On doit attirer des installations de production complète, y compris pour la quatrième utilisation, la réutilisation et le recyclage. »
Des immigrants pouvant contribuer à la pénurie de la main-d’œuvre
Pour le parti de gauche, les nouveaux arrivants ne sont pas une menace pour le maintien de la nation québécoise.
« Il y a un consensus, on a besoin de renfort, on a besoin de bras. L’immigration n’est pas la solution magique, mais elle fait partie de la solution. Les immigrants ne sont pas une menace à la nation québécoise. »
Gabriel Nadeau-Dubois a poursuivi en affirmant que la majorité des immigrants économiques qui arrivent au Québec connaissent le français.
« Les gens qui arrivent au Québec veulent contribuer au marché du travail, ils veulent apprendre le français. La majorité des immigrants économiques qui arrivent ici parlent français, les autres veulent l’apprendre. »
Des mesures visant à faire contribuer davantage les plus riches à la société
Québec solidaire ne souhaite pas faire une baisse d’impôt globale, qui vise l’ensemble des Québécois.
« Il y a des partis qui proposent des milliards de dollars en baisse d’impôt. Le retour du boomerang, on le connaît trop bien. C’est un aller simple vers l’austérité. »
Sur la même ligne, le parti ne prévoit pas d’augmenter les impôts pour la classe moyenne et les PME.
« Les Québécois ont des capacités de payer différentes. On ne prévoit aucune augmentation de taxes pour la classe moyenne, aucune pour les PME. On baisse les impôts de ceux qui gagnent moins de 100 000 $ par année. »