Dans le cadre de la Journée #Bellcause pour la cause 2024, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain se mobilise pour promouvoir plusieurs recommandations visant à soutenir la santé mentale et à prévenir les difficultés psychologiques des travailleurs et des gestionnaires dans leur environnement professionnel.
Il est essentiel de prendre en compte la santé mentale des employés pour favoriser un environnement de travail épanouissant. La reconnaissance des défis liés à la santé mentale et la mise en place de pratiques visant à soutenir le bien-être psychologique sont des éléments clés d'une culture d'entreprise responsable. Ils renforcent les fondations d'une organisation équilibrée et performante.
« La santé mentale au travail est complexe : une variété de facteurs contextuels, individuels, organisationnels et même sociétaux peuvent contribuer à une diversité de conséquences pour la santé mentale des personnes dans le cadre de leur emploi. »
Si la pandémie a exacerbé les enjeux de santé mentale, les problèmes persistent et nécessitent des plans d'action concrets pour développer des outils de prévention et de gestion efficaces.
Pour la deuxième année consécutive, la Chambre s’appuie sur les travaux de Relief, qui a brossé un vaste portrait de la santé mentale dans les PME canadiennes en 2023. Son étude, intitulée Portrait de la santé mentale au sein des PME canadiennes, édition 2023 – Pérennisation du télétravail et autogestion de la santé mentale : impacts sur la santé et la performance organisationnelle, propose une enquête approfondie mettant en lumière certains indicateurs clés en santé mentale. Elle analyse également les demandes et les ressources individuelles et organisationnelles susceptibles de contribuer à la bonne santé mentale des travailleurs.
Voici quelques faits saillants de l’enquête :
- Près de la moitié (49 %) des employés de PME vivent avec au moins une difficulté de santé mentale.
- La moitié (50,1 %) des participants ressentent de l’épuisement, parfois ou fréquemment.
- Les données révèlent que la situation est encore plus difficile, notamment pour les jeunes travailleurs et pour les femmes.
- Les principaux indicateurs de difficultés de santé mentale varient peu cette année comparativement à l’enquête réalisée à l’hiver 2022, malgré l’assouplissement des mesures sanitaires liées à la pandémie et à la fin de la situation de crise sanitaire.
- Plus de la moitié des répondants (57,5 %) rapportent que leur travail est émotionnellement exigeant.
- Traduisant un certain niveau de stigmatisation anticipée, 43 % des employés pensent que dévoiler leurs difficultés pourrait faire en sorte que leur gestionnaire les traite différemment
- Une personne sur deux indique que son gestionnaire ne s’informe jamais ou que rarement de son état de santé physique ou mentale.
- Un peu plus du tiers des répondants (34,5 %) indiquent qu’ils ou elles font moins de télétravail que souhaité dans l’idéal.
Les recommandations
Cette enquête a donné lieu à la formulation de 10 recommandations adressées principalement aux petites et moyennes entreprises :
- Travailler avec les dirigeants des PME pour mieux les sensibiliser à l’importance de prioriser la santé psychologique dans les orientations stratégiques et les communications aux employés, afin de créer un climat de sécurité psychosociale plus fort.
- Consulter les jeunes employés de PME et les femmes, qui semblent faire face à davantage de défis de santé mentale, afin de mieux saisir comment les organisations pourraient mieux les soutenir dans les contextes qui leur sont propres.
- Considérant le grand nombre d’employés de PME vivant avec des difficultés de santé psychologique, poursuivre les efforts de déstigmatisation des enjeux de santé mentale et la promotion des ressources de soutien (p. ex., programme d’aide aux employés, ateliers d’autogestion, etc.) disponibles pour les employés.
- Offrir aux employés de contribuer à modifier leurs tâches et les façons avec lesquelles ils et elles accomplissent leurs tâches ainsi que leur environnement de travail afin que ces aspects de leur travail correspondent davantage à leurs valeurs, ce qui pourrait augmenter les sentiments de sens, d’importance au travail et de satisfaction à l’égard de l’emploi.
- Travailler à la mise en place réelle d’un plan de prévention des risques psychosociaux dans l’organisation, y compris, parmi d’autres facteurs, la prévention d’une charge de travail inadéquate et du harcèlement psychologique.
- Mobiliser les employés et leurs gestionnaires pour qu’ils et elles s’entendent sur les pratiques de gestion soutenantes qu’il faudrait mettre en place de façon plus fréquente afin de mieux favoriser la santé mentale des employés; les résultats suggèrent des écarts de perception à explorer entre les employés et les gestionnaires.
- Prendre en considération les besoins des employés, tant en télétravail qu’en présentiel, en matière d’environnement physique qui soutient leur santé mentale; cela comprend des facteurs ergonomiques (p. ex., matériel ajusté), mais aussi la possibilité d’avoir un certain contrôle et de s’approprier un espace de travail.
- Retenir que le télétravail prend des formes variées et est pratiqué par des employés avec des contextes de vie divers. Le télétravail (hybride ou à temps complet) ne semble ni tout positif ni tout négatif pour la santé mentale des employés; il faut donc s’intéresser aux besoins spécifiques des employés puisqu’une approche universelle au soutien des employés en télétravail ne conviendrait pas à l’ensemble du personnel.
- S’assurer d’adapter les politiques organisationnelles en place pour qu’elles prennent mieux en compte les besoins et réalités des personnes en télétravail, en considérant autant la situation de celles en télétravail à temps plein que celles en télétravail hybride.
- Reconnaître le rôle des pratiques d’autogestion de la santé mentale que les employés peuvent personnellement mettre en place. Cela ne signifie pas de mettre toute la responsabilité sur l’individu, mais plutôt de s’assurer que l’organisation valorise le fait que les employés s’accordent du temps pour prendre soin de leur santé mentale, que ce soit en télétravail ou en présentiel.
La Journée #BellCause pour la cause 2024 est l’occasion idéale de réfléchir aux pratiques mises en place par les entreprises d’ici afin d’intégrer la santé mentale du personnel au cœur des priorités stratégiques. Comme le souligne l’étude de Relief : « Sans ressources humaines en santé, il n’y a pas d’organisation. La santé mentale au travail est toujours un investissement stratégique des plus rentables ».
Engageons-nous à intégrer la sensibilisation aux enjeux de santé mentale dans nos pratiques quotidiennes pour avoir des équipes plus résilientes, plus productives et plus épanouies!
À propos de Bell Cause pour la cause
Bell Cause pour la cause est l’engagement le plus important jamais pris par une entreprise envers la santé mentale au Canada, dont les quatre piliers d’action sont la lutte contre la stigmatisation, l’accès aux soins, la recherche et le leadership en milieu de travail. Cet engagement s’inscrit également au sein de l’initiative Mieux pour tous. Depuis son lancement en 2010, Bell Cause pour la cause s’est associé à plus de 1 300 organisations offrant des services en santé mentale partout au Canada, comme des hôpitaux, des universités, des fournisseurs de services communautaires dans différentes régions et d’autres organismes dédiés à la recherche et aux soins.
À propos de Relief Affaires
Relief offre un service aux entreprises et aux organismes basés au Québec et ailleurs au Canada afin de les appuyer dans la création d’un environnement de travail sain, équilibré et sécuritaire en matière de santé mentale. Le programme Relief Affaires s’adresse à la haute direction, aux gestionnaires et aux employés et allie sensibilisation, formation, information, soutien et intervention; philanthropie et recherche de pointe.
À propos de la Chambre
Forte d’un réseau de 8 000 membres, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain agit sur trois fronts : elle porte la voix du milieu des affaires de la métropole, offre des services spécialisés aux entreprises et à leurs employés et mène des initiatives d’impact pour renforcer l’environnement d’affaires. Depuis 200 ans, elle intervient dans des dossiers déterminants pour la prospérité des entreprises et de la métropole. Avec l’appui de ses experts Acclr, la Chambre vise à accélérer la création et la croissance des entreprises de toutes tailles, ici et à l’international.