Le parc Jean-Drapeau (PJD) est l’un des lieux les plus fréquentés de Montréal. Il a été témoin de plusieurs événements marquants de l’histoire moderne de la métropole, comme l’Expo 67, Terre des Hommes et les Jeux olympiques de 1976. La consultation tenue à l’automne 2018 par l’Office de consultation publique de Montréal sur son avenir représente une occasion de revoir sa vocation et s’attarder à ses enjeux d’accessibilité, d’offre commerciale et de financement.
Toute métropole doit disposer de vastes espaces extérieurs permettant d’accueillir des événements à grand déploiement, des activités familiales ainsi que des aires de repos et d’évasion. Ces lieux sont conçus pour divertir autant les citoyens que les touristes. C’est ainsi que le parc Jean-Drapeau a été conçu en 1874, puis développé comme on le connaît dans les années 1960, pour devenir le terrain de jeu de la métropole.
Le PJD doit se définir en se basant sur ses succès actuels. Les plus grands générateurs d’achalandage du parc étant le Casino de Montréal, La Ronde, le Grand Prix du Canada et les différents festivals de musique qui y logent pendant la période estivale, le milieu des affaires estime que le PJD doit résolument se positionner en tant que lieu de divertissement.
Améliorer l’accessibilité
Le parc Jean-Drapeau doit avoir l’ambition de devenir un endroit recherché de la métropole. L’une des solutions pour en faire un lieu plus attrayant en toute saison est d’en améliorer l’accessibilité. Les déplacements vers, depuis et dans le PJD doivent être simplifiés et plus fluides. Le PJD ne doit pas être seulement être vu de loin : il faut pouvoir s’y rendre facilement.
Diverses options peuvent être explorées pour atteindre cet objectif. Un projet de monorail du Vieux-Port jusqu’au parc a été proposé par le passé. Une version revisitée de ce projet pourrait répondre à plusieurs des enjeux cernés. Un autre moyen d’améliorer l’accessibilité du parc serait de revoir le service actuel de navettes fluviales de façon à ce qu’elles soient perçues comme faisant partie de l’offre de transport collectif. Finalement, il serait nécessaire d’augmenter la fréquence de passage du métro sur la ligne jaune depuis Longueuil ou le centre-ville.
Le PJD représente également un site idéal pour expérimenter les nouvelles technologies de mobilité intelligente, en raison notamment de sa localisation géographique, de son environnement et du type de déplacements qui y sont effectués. Les déplacements sur le site pourraient ainsi être facilités par une navette électrique et autonome à l’essai, par exemple.
Explorer de nouveaux modèles d’affaires
L’offre commerciale du parc Jean-Drapeau est limitée et peu attrayante pour un touriste ou une famille qui cherche à y passer la journée.
Que ce soit en développant une offre hôtelière, en aménageant des aires de restauration ou en érigeant des infrastructures qui permettront de tenir plus d’activités hivernales, le PJD doit revoir son offre commerciale pour accroître son achalandage et remplir pleinement le rôle qu’il est appelé à jouer dans les prochaines années.
Le parc Jean-Drapeau doit consolider son statut de terrain de jeu de la métropole. Il est d’abord et avant tout un lieu de divertissement, et c’est autour de cette vision que son développement futur doit se faire.
Il faut en faire un lieu qui saura séduire les Montréalais avec ses événements d’envergure, sa facilité d’accès et ses installations attrayantes. En devenant un lieu prisé des Montréalais, le parc deviendra également un lieu encore plus recherché des touristes.
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