Le 13 mars dernier, la Chambre et le Quartier de l’innovation en santé Montréal (QIS Montréal) tenaient un événement collaboratif sur l’innovation en santé. Propulsé par Innove-Action CHUM, celui-ci a rassemblé près de 850 personnes, 90 panélistes, ainsi que trois représentants du monde politique : l’honorable Steven Guilbeault, député de Laurier‒Sainte-Marie et ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Christian Dubé, ministre de la Santé, et Sonia Bélanger, ministre déléguée à la Santé et aux Aînés.
Ce rendez-vous a offert un cadre de réflexion et de discussion entre les entreprises et les acteurs du public en santé afin de renforcer les synergies et de trouver des solutions concrètes pour moderniser le système en place. Retour sur les moments forts ainsi que les constats de cette journée.
« On est sur une trajectoire où on veut aller plus loin et plus vite en santé. Il faut qu'on trouve un terrain où le public et le privé s'entendent bien. On a un devoir de travailler ensemble. » ‒ Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain
De gauche à droite : Frédéric Abergel, président-directeur général, CHUM; Fabrice Brunet, président-directeur général, QIS et Michel Leblanc, président et chef de la direction, Chambre de commerce du Montréal métropolitain
Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique
Carole Jabet, directrice scientifique, Fonds de recherche du Québec – Santé et Luc Sirois, innovateur en chef du Québec
Crédits : CHUM
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L’importance des collaborations multidisciplinaires
« La transformation du système de santé et l'intégration des innovations requièrent l'engagement de nombreux acteurs externes au réseau, dont les citoyens, les municipalités et les organismes communautaires. » ‒ Carole Jabet, Fonds de recherche du Québec
La collaboration interdisciplinaire est cruciale pour bâtir un avenir en santé. On observe à l’heure actuelle un certain décalage entre les ambitions et le terrain, alors que le potentiel de l’innovation en santé est immense.
En dépit de ce décalage, de nombreuses initiatives de collaborations multidisciplinaires existent dans la province et favorisent une meilleure intégration de l’innovation en santé au profit des patients. Un exemple cité lors de l’événement est celui du projet OPAL, réalisé au Centre universitaire de santé McGill. Cette initiative offre aux patients atteints d’un cancer les outils nécessaires afin de mieux comprendre leur état de santé et de gérer leurs déplacements et leur période d’attente. Durant la pandémie, il permettait de limiter l’attente dans les salles d’oncologie. L’outil OPAL donne une vision d’ensemble sur le cheminement du patient dans le système de la santé.
Une autre initiative citée en exemple de collaboration réussie est celle d’un projet d’évaluation des besoins des aînés dans un quartier de Québec par un médecin, réalisé avec l’appui d’organismes communautaires. Cette initiative, de la « gériatrie sociale », constitue une forme d’innovation sociale.
Le patient au cœur des décisions
Les nombreux échanges de la journée ont également rappelé l’importance de s’appuyer sur l’expérience des patients et leurs besoins. Bien souvent, ce sont eux qui permettent de mettre en œuvre l’implantation d’innovations dans le système de santé. Une meilleure synergie entre le public et le privé peut aider les entreprises à saisir ces besoins et à trouver des solutions avec le public dans un processus de cocréation.
Des pistes de solution concrètes pour améliorer le système de santé
« Le système de santé au Québec a besoin d’innovation dans ses processus, d’autant plus dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Les organisations qui ont revu leurs façons de faire vont mieux que leurs pareils. » ‒ Christian Dubé, ministre de la Santé
Les discussions pointent vers le besoin d’innovation dans les processus afin d’assurer la transformation du système de santé. Pour y arriver, il faut miser sur l’automatisation intelligente plutôt que sur le papier, encore largement utilisé dans le milieu. L’automatisation donne plus rapidement l’heure juste sur une situation et permet de réagir plus promptement.
Toutefois, pour atteindre cette visée, les personnes sur le terrain ont besoin de données et d’une formation adéquate. Actuellement, les délais sont grands pour mettre la main sur des données probantes au Québec (les délais peuvent monter jusqu’à deux ans d’attente). Des données des autres provinces sont dans certains cas utilisées pour pallier ce manque.
Cela étant dit, certains spécialistes rappellent qu’il n’est pas nécessaire de réinventer la roue pour optimiser le système en place. Il est possible de s’inspirer des meilleures pratiques dans le monde. Par exemple, en Finlande, grâce à un logiciel de centralisation et de partage des données nommé Findata, l’accès à de l’information à jour est facilité à tout le réseau. On ne fait pas de distinction entre le privé et le public.
En somme, l’innovation est essentielle pour moderniser le système de santé au Québec. De meilleures synergies entre les acteurs du public et le secteur privé, une optimisation des processus en place et un accès facilité aux données afin d’obtenir une meilleure vue sur la capacité hospitalière sont autant de stratégies pour arriver à cette fin. La métropole est un lieu de choix pour guider cette transformation : il s’agit d’un pôle incontournable dans le secteur des sciences de la vie et d’un centre majeur en termes de recherche et d’innovation. Misons sur nos forces pour bâtir un avenir durable en santé.
À propos de l’événement « L’innovation : une source de valeur sociétale et économique »
L’événement « L’innovation : une source de valeur sociétale et économique » a été propulsé par Innove-Action CHUM et codéveloppé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et le Quartier de l’innovation en santé Montréal. Il a été réalisé en association avec Accenture, AstraZeneca, Boehringer Ingelheim, MEDTEQ+, Novartis et Novo Nordisk; en collaboration avec l’École de technologie supérieure, l’Institut national de la recherche scientifique, IRICoR et Roche Canada; ainsi qu’en partenariat avec Hello, Hyatt Centric, Intuitive, IVADO, Lemay, Medicom, Minogue Medical, Novatek, Solution BI, Startup Montréal et l’Université de Montréal. L’événement a été rendu possible grâce à la collaboration du gouvernement du Québec.
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