Développer le secteur canadien des sciences de la vie en prévision de l’ère postpandémique

adMare

La COVID-19 a mis en lumière la nécessité d’avoir un solide secteur des sciences de la vie au Canada — à la fois pour assurer la santé des Canadiens et répondre à leurs préoccupations, et pour alimenter la reprise et la croissance économiques. Les gouvernements et les autres parties prenantes adoptent des mesures historiques pour y arriver.

Le gouvernement du Québec s’est engagé en apportant une aide considérable au secteur des sciences de la vie. Dans son budget 2020-2021, il a alloué 118 millions de dollars au soutien du secteur. Dans son budget 2021-2022, il s’est engagé à allonger 2,8 milliards de dollars supplémentaires pour accélérer la transition vers la nouvelle économie, dont un montant de 218 millions de dollars pour créer de la richesse par l’innovation. Le gouvernement fédéral a également pris des engagements importants, avec 2,2 milliards de dollars alloués au secteur des sciences de la vie dans le budget 2021.

En plus de l’accroissement du soutien par le secteur public, nous avons aussi été témoins d’investissements sans précédent par le secteur privé avec des milliards de dollars en capital de risque injectés dans des entreprises canadiennes des sciences de la vie depuis le début de la pandémie.

C’est un moment intéressant pour faire partie de cet écosystème et, grâce à de nombreuses découvertes scientifiques, le Canada est bien placé pour devenir un chef de file mondial des sciences de la vie. Nous devons cependant redoubler d’efforts pour optimiser nos succès futurs dans l’ère postpandémique. "Pour ce faire, nous devons nous attaquer à trois problèmes pressants et concentrer nos énergies sur trois résultats clés..."

  1. Il faut accroître le capital de risque canadien.

    Parmi les investisseurs de capital de risque qui ont injecté des milliards dans les sciences de la vie l’an dernier, 10 % étaient des Canadiens. La bonne nouvelle est que les fonds de capital de risque axés sur les sciences de la vie au Canada continuent de prendre de l’ampleur, alors que l’an dernier, un montant approximatif de 1,3 milliard de dollars a été recueilli. Nous avons aussi été témoins d’un certain nombre de clôtures de fonds parmi les plus importantes jamais réalisées. Cependant, les commanditaires étrangers forment la majorité des commanditaires dans les fonds de capital de risque canadiens. Les investissements directs étrangers sont certainement les bienvenus, mais pour collaborer avec ces investisseurs et bâtir avec eux un écosystème canadien durable, il faut aussi continuer à développer les fonds de capital de risque canadiens.

  2. Il faut plus d’espace pour les laboratoires de travaux pratiques commerciaux.

    Cet enjeu est un obstacle majeur à Montréal, à Toronto et à Vancouver — les principales grappes des sciences de la vie au Canada. À adMare, nous offrons deux centres d’innovation à locataires multiples : un site de 40 000 pieds carrés à Vancouver; et un de 150 000 pieds carrés à Montréal. Ce dernier a récemment été agrandi, doublant essentiellement la superficie louable. Avec quelque 35 entreprises résidentes, ces centres sont au maximum de leur capacité. Et compte tenu de la demande du marché, nous pourrions vraisemblablement les remplir deux fois.

  3. Il faut plus de talents canadiens.

    Le plus grand avantage du secteur canadien des sciences de la vie, ce sont ses employés. On estime cependant que, d’ici 2029, il faudra 65 000 travailleurs additionnels pour soutenir la bioéconomie. L’énorme croissance du secteur crée un problème enviable qui est engendré par le succès, soit un écart en matière de compétences qu’il faut combler dès maintenant.

Ces problèmes pressants ont fait en sorte qu’à adMare, nous avons réfléchi à la façon de tirer profit de l’occasion. Nous nous concentrons donc sur trois secteurs précis : développer des entreprises, développer des écosystèmes, et développer les talents. Ensuite, nous réinvestissons nos rendements dans le secteur canadien pour assurer sa durabilité à long terme.

  1. Nous développons des entreprises en misant sur des innovateurs et des entrepreneurs du secteur technologique et en collaborant avec eux. Ce sont notamment des chercheurs universitaires et des entreprises canadiennes émergentes des sciences de la vie. Nous contribuons aussi par notre expertise scientifique et commerciale, notre infrastructure spécialisée de recherche et développement et notre capital d’investissement.
  2. Nous développons des écosystèmes fondés sur l’infrastructure physique, comme nos centres d’innovation. Ceux-ci appuient la croissance des sociétés canadiennes des sciences de la vie et le développement d’innovations canadiennes en fournissant des espaces de bureaux et de laboratoires prêts à accueillir les entreprises avec des commodités et des services partagés. Nous développons aussi l’écosystème national en rassemblant et en appuyant des organisations clés, ainsi qu’en produisant des événements sectoriels à valeur élevée; et en bâtissant la connectivité par la plateforme numérique communautaire adMare.
  3. Nous développons les talents en formant le personnel hautement qualifié – allant des étudiants de premier cycle universitaire aux cadres supérieurs – qui alimentera la croissance du secteur. L’Académie adMare offre quatre volets de programme : l’Institut des sciences de la vie pour cadres supérieurs, le programme scientifique en bioinnovation (BIS), le programme de bourses et l’Institut des prédiplômés. Elle s’est récemment associée à l’Alliance canadienne pour les compétences et la formation en sciences de la vie pour offrir au secteur manufacturier biopharmaceutique du Canada une formation technique de calibre mondial.

Nous savons ce qui se produit lorsque nous nous concentrons sur les processus interreliés du développement des entreprises, des écosystèmes, et des talents — les résultats et les données sont très clairs. Nous savons que cette approche fonctionne, parce que nos 25 entreprises financées par capital-risque ont attiré plus de 1,4 milliard de dollars en capital de risque réel. Elles ont aussi une valeur combinée de plus de 3 milliards de dollars et emploient près d’un millier de Canadiens. De plus, l’Académie adMare a formé 500 élèves. De ce nombre, 95 % travaillent maintenant au développement du secteur canadien des sciences de la vie.

Cependant, à elle seule, une entreprise ou une équipe ne fera pas de notre secteur un chef de file mondial. En nous concentrant tous ensemble sur ces trois éléments — développer des entreprises, développer des écosystèmes et développer les talents —, nous concrétiserons notre vision commune de faire du secteur canadien des sciences de la vie un chef de file mondial.

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