À notre époque, devant la quantité phénoménale de changements, certains leaders se contentent d’observer pendant que d’autres passent à l’action, s’investissent et prennent une longueur d’avance. Les entreprises auront du mal à survivre si elles ne s’engagent pas avec leurs forces vives à adopter une posture créative dans ce mouvement en perpétuelle transformation.
Récemment, une étude de KPMG révélait que 74 % des PDG canadiens attendent d’avoir atteint leurs objectifs de croissance pour se mettre à recruter du personnel doté des compétences utiles à l’avenir.
Près de trois dirigeants sur quatre repoussent donc à plus tard l’engagement de ressources essentielles à leur réussite. Pourtant, alors que tout se transforme à une vitesse folle, avoir des employés créatifs et agiles pour affronter ces changements s’avère crucial. Selon le Forum économique mondial, la créativité sera d’ici 2020 l’une des trois principales aptitudes que devront maîtriser les talents pour réussir sur le marché du travail. Et de la créativité, les ressources humaines en ont bien besoin! Dans un contexte de pénurie de talents, les défis de recrutement et de rétention sont déjà bien réels et les solutions, moins évidentes. Investir dans la culture d’entreprise et développer les compétences des employés devraient être des actions incontournables pour tout PDG soucieux de son avenir. Pourquoi attendre puisque demain, c’est déjà hier?
Comment devenir un leader créatif?
Développez une posture créative
Les hauts dirigeants doivent d’abord se donner les moyens de comprendre l’importance de former des agents de changement à tous les niveaux de l’entreprise. Grâce à la formation, ces gens pourront mettre leur créativité au service de la mission et des objectifs de l’entreprise, mais aussi grandir en tant que personnes dans la société. Ce défi – plus grand que nous – est avant tout humain!
Faites jaillir la force du groupe
Implanter une stratégie d’embauche de talents dotés de compétences dites nouvelles, telles que la créativité, la collaboration ou l’intelligence sociale, consolidera les piliers des entreprises de l’avenir. La Factry, l’école des sciences de la créativité, estime que lorsqu’en plus d’avoir les compétences pour un emploi, un employé est motivé par la culture de l’entreprise et sa mission, il se sent énergisé et en position de faire bouger le monde. C’est la différence entre faire son travail et faire la différence.
Investir de la tête aux pieds en passant par le cœur dans la formation de leaders créatifs dans une entreprise, c’est croire en la force vive du groupe pour faire face aux changements. C’est avoir confiance en toute humilité que les solutions viendront de partout, sur tous les plans, et feront appel à l’intelligence du groupe. C’est aussi offrir aux milléniaux ce qu’ils cherchent auprès des employeurs, c’est-à-dire une entreprise à laquelle ils pourront contribuer, pas seulement un endroit où ils iront travailler.
Activez la transformation
À une époque où la transformation est devenue la norme, il est essentiel d’apprendre à s’adapter aux changements. Investir dans le développement des compétences créatives est incontournable pour naviguer avec agilité au milieu des perturbations sociales et des innovations technologiques.
Existe-t-il une seule bonne raison d’attendre?
À propos de l’auteure
Hélène Godin s’impose depuis près de 20 ans dans le monde du design. Elle a dirigé l’une des équipes de création multidisciplinaire s’étant le plus démarquées sur la scène locale et internationale à titre de partenaire, vice-présidente exécutive et directrice de la création de Sid Lee. Sa volonté de transmettre sa passion l’a menée aux quatre coins du monde à titre de conférencière et de mentor. Amoureuse de Montréal et fière ambassadrice de sa ville, elle a également siégé à de nombreux jurys internationaux. Aujourd’hui, Hélène est cofondatrice et chef de la création de l’école de créativité la Factry.
Les opinions exprimées dans ce billet sont celles de leurs auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. En conséquence, la Chambre ne peut en aucun cas être tenue responsable du contenu publié.