Le 19 février dernier, le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, était à la tribune virtuelle de la Chambre pour discuter de persévérance scolaire et de requalification de la main-d'œuvre. Synthèse de la discussion, qui s’est déroulée dans le cadre des Journées de la persévérance scolaire.
Répondre rapidement aux impacts de la pandémie
À l’occasion de son quatrième passage à la tribune de la Chambre depuis son arrivée en poste, le ministre Roberge en a profité pour faire le point sur les mesures qui ont été rapidement déployées pour permettre aux écoles de poursuivre leurs activités malgré les restrictions sanitaires.
« Nous nous sommes mobilisés rapidement afin que nos élèves aient en main les outils technologiques nécessaires pour continuer leurs apprentissages à distance. En quelques semaines seulement, nous avons triplé le nombre d’ordinateurs fournis aux élèves », a indiqué Jean-François Roberge.
Il a par ailleurs salué l’agilité et le travail formidable du personnel enseignant et de soutien, sans qui les classes n’auraient pu demeurer ouvertes. Il a également souligné l’écoute du gouvernement dans la mise en place de solutions pour adapter l’enseignement à la nouvelle réalité des élèves, notamment le nombre de bulletins qui ont été attribués durant l’année, l’élimination des examens officiels de fin d’année et la révision de la pondération des évaluations.
Encourager la persévérance scolaire malgré les défis qui se dressent devant les élèves
Profitant de la tribune qui lui était offerte dans la foulée des Journées de la persévérance scolaire, le ministre Roberge a souligné à quel point la réussite scolaire était d’autant plus importante dans le contexte actuel, où plusieurs élèves sont isolés à la maison et doivent composer avec une baisse de leur motivation. Il se dit fier de constater qu’ils ont persévéré en grand nombre malgré les conditions moins optimales.
Il ajoute que les mois à venir apporteront une plus grande stabilité. Il se dit prêt à travailler pour soutenir les jeunes qui vivent avec des problèmes de santé mentale et trouver des façons de raccrocher les élèves qui ont décidé de quitter l’école.
« J’invite tout le monde à prendre un moment pour féliciter et encourager nos jeunes. Malgré leur parcours atypique, ils font face à de grands défis, particulièrement dans la période actuelle. C’est d’autant plus important de parler de persévérance scolaire avec eux », a déclaré Jean-François Roberge.
Favoriser l’adéquation entre les besoins du marché du travail et la formation disponible
Au sujet des programmes de formation professionnels, le ministre Roberge a réitéré la nécessité de développer une vision commune entre le marché du travail et le réseau scolaire.
« On ne doit pas oublier nos adultes dans les centres de formation. On doit leur offrir de nouveaux débouchés et le faire rapidement. On doit également permettre une meilleure adéquation entre les besoins du marché du travail et la formation offerte dans nos établissements d’enseignement », a ajouté Jean-François Roberge.
Il a par ailleurs ajouté que la pandémie avait mis encore plus en lumière le besoin de former une main-d'œuvre active et prête à s’adapter à la transformation numérique et économique. Il a mentionné à cet effet les milliers de postes vacants dans les entreprises québécoises et le nombre tout aussi élevé de chômeurs, ainsi que la nécessité de développer un pairage entre les entreprises et les travailleurs qui veulent réintégrer le marché du travail.
Encourager la requalification et le rehaussement des compétences de nos travailleurs
Pour y arriver, le ministre Roberge a fait mention de la plus récente annonce du gouvernement du Québec sur le rehaussement des compétences et la requalification de la main-d'œuvre, visant à maximiser le retour à l’emploi des personnes touchées par la pandémie. L’objectif principal? Améliorer l’accueil dans les services de formation afin de mieux accompagner les adultes dans leur choix de formation, incluant des programmes courts et flexibles en alternance entre les entreprises et les établissements d’enseignement.
« L’éducation et le marché du travail doivent travailler en adéquation. Les compétences acquises dans les établissements d’enseignement doivent être mises à profit dans un contexte professionnel, utiles et transférables », a soutenu Jean-François Roberge.
Pour accroître la diplomation et la qualification des personnes au sens large, 91,5 millions de dollars seront investis sur deux ans pour réaliser les six mesures concrètes suivantes :
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Le déploiement d’une plateforme Web de redirection de carrière et de rehaussement des compétences;
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Le renforcement de la visibilité et de la connaissance de l’offre de formation et des métiers qui en découlent;
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La reconnaissance des acquis;
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La bonification de l’offre de formation de courte durée;
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La bonification des services d’orientation scolaire;
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L’augmentation de la cadence de révision des programmes d’études afin de mieux répondre aux besoins de main-d’œuvre.