Le 12 décembre dernier, le ministre des Finances et ministre responsable des Relations avec les Québécois d’expression anglaise, Eric Girard, était la tribune de la Chambre pour présenter la mise à jour économique et financière du Québec récemment dévoilée par son gouvernement.
Il a présenté les mesures phares du bouclier anti-inflation ainsi que les perspectives et les défis économiques qui guettent le Québec pour les prochains mois.
Une année 2022 marquée par des niveaux historiques d’inflation
Le ministre Girard a commencé son allocution en rappelant les prévisions qu’il avait déposées lors du budget de mars dernier.
« Lors du budget déposé en mars, on avait prévu une inflation de 4,8 %. On s’est trompés. Les effets de la guerre en Ukraine et l’impact sur les chaînes d’approvisionnement ne s’étaient pas encore fait sentir. » – Eric Girard, ministre des Finances et ministre responsable des Relations avec les Québécois d’expression anglaise
Les revenus de l’État, qui ont grandement augmenté avec l’inflation, ont été redistribués à la population.
« On a fait 14 milliards de revenus, on en remet 13,2 aux Québécoises et aux Québécois pour faire face à l’inflation. »
Il a par la suite été question de la mesure phare du bouclier anti-inflation du gouvernement caquiste : les chèques distribués à plus de 6 millions de Québécois.
« Il y a des gens qui font face à la hausse de l’alimentation de 10 %, à la hausse des loyers, à la hausse de l’essence. 75 % des gens qui reçoivent les chèques gagnent moins de 54 000 $. Des gens qui en ont vraiment besoin. »
Une réduction importante de l’écart de richesse avec l’Ontario
Le ministre a mis l’accent sur l’importance pour son gouvernement de rattraper le niveau de vie de la province voisine.
« Depuis 2019, le Québec a réduit son écart de richesse avec l’Ontario. Quand nous sommes arrivés au pouvoir, l’écart était de 16,4 % du PIB par habitant. Nous en sommes maintenant à 12,8 %. »
Il a aussi mentionné qu’il n’était pas raisonnable, à son avis, que le Québécois de la classe moyenne paie beaucoup plus d’impôts qu’un Ontarien avec le même salaire.
« Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas quelqu’un qui gagne 300 000 $ qui est le plus imposé. C’est lui qui a 70 000 $ de revenu qui paie 36 % d’impôt de plus qu’en Ontario. »
Une année 2023 qui risque d’être marquée par un ralentissement économique des activités
Le ministre a ensuite enchaîné sur les risques de récession qui guettent le Québec.
« L’inflation est élevée et il va y avoir un ralentissement de l’économie sur l’ensemble de la planète. Le Québec n’y échappera pas, car nous avons une économie ouverte. »
Le gouvernement du Québec ne souhaite pas se voiler la face et est conscient des défis économiques à l'horizon.
« L’enjeu principal pour 2023 va être le ralentissement économique. »