Le 8 septembre dernier, la Chambre a reçu M. Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec, en ouverture de la série de causeries politiques organisées en prévision des élections du Québec 2022.
Tout au long du mois de septembre, les chefs des principaux partis politiques du Québec présentent au milieu des affaires de la métropole leurs propositions pour le futur économique du Québec et du Grand Montréal.
M. Duhaime a amorcé sa prise de parole en revenant sur la forte croissance de son parti depuis les deux dernières années.
« Quand j’ai annoncé il y a deux ans que je me présentais à la chefferie, le parti ne comptait que 500 membres. Aujourd’hui, on en a 60 000. À l’heure où je vous parle, on est le parti qui a récolté le plus de fonds. On est le parti avec le plus de membres, avec la plus forte croissance. » – Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec
Un parti qui reste à l’écart du débat sur les seuils d’immigration au Québec
Pour le Parti conservateur du Québec, les nouveaux arrivants doivent être sélectionnés en priorisant leur compatibilité avec les valeurs de la province.
« La compatibilité civilisationnelle pour les immigrants, c’est de partager nos valeurs. On veut partager un minimum commun. »
D’après lui, les seuils d’immigration ne doivent pas être au centre du débat.
« Pour nous, une immigration réussie, ce n’est pas en fonction du nombre. Ce n’est pas le chiffre qui est important. Ce qui est important, c’est si l’immigrant va travailler. C’est si l’encadrement est là pour l’aider à apprendre le français. Ce sont deux vraies préoccupations et ce n’est pas une histoire de chiffres. »
Favoriser un climat d’affaires qui permet la croissance
M. Duhaime souhaite que le Québec mise majoritairement sur ses universités pour assurer son développement économique.
« On doit investir au niveau du savoir, dans nos universités. Et là, pour les entreprises, c’est plus neutre. On doit investir dans le savoir et non dans les subventions. »
Le chef du Parti conservateur du Québec a mentionné qu’il diminuerait les subventions aux entreprises s’il était élu à la tête du Québec.
« Je ne pense pas que l’État devrait intervenir et donner des subventions aux entreprises. Ce n’est pas à l’État de choisir des gagnants et des perdants. Le rôle de l’État est de s’assurer qu’il y ait un climat d’affaires, des échanges. »
Des mesures pour lutter contre l’inflation et la hausse du coût de la vie
M. Duhaime a enchaîné avec les propositions économiques de son parti, qui visent à contrer les effets de l’inflation et la pénurie de la main-d’œuvre.
« On est le parti qui propose la plus forte baisse d’impôt pour la classe moyenne. On propose aussi des crédits d’impôt importants pour les retraités qui veulent revenir sur le marché du travail. »
Pour lutter contre l’inflation, il propose notamment la suspension de la taxe sur le carburant.
« On veut suspendre la taxe sur l’essence, le temps que l’inflation se calme. L’inflation a des effets dévastateurs sur les familles du Québec. »
Des cibles de réduction des GES jamais atteintes par les précédents gouvernements
Le chef a poursuivi avec les raisons poussant son parti à ne pas se prononcer sur une cible de réduction des GES.
« Nous n’avons pas de cible. Aucun des partis n’a rempli ses engagements. On ne considère pas que la cible est de délocaliser l’environnement, qui ne s’arrête pas aux frontières du sol québécois. Il faut arrêter d’être centrés sur nous-mêmes, et être planétaires. »
M. Duhaime souhaite également que le Québec s’appuie sur ses ressources naturelles pour effectuer la transition vers une économie plus verte.
« On veut exploiter notre gaz et notre pétrole pour financer l’électrification et la transition énergétique. »
Pour rappel, la Chambre a dévoilé en août dernier
les priorités des entreprises montréalaises.