Le 13 décembre dernier, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain organisait un panel sur les entreprises et la biodiversité dans le cadre de la COP15 et de la Zone d’action publique.
Pour l’occasion, la Chambre a reçu Olivier Joyal, vice-président exécutif, Stratégie et exécution, Terre et Environnement, WSP, Jeanne-Hélène Jugie, responsable, Solutions fondées sur la nature, Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal), et étienne Lapierre, cofondateur et vice-président, Vente, Alvéole.
Des organisations actives pour la protection de l’environnement et de la nature
Les panélistes ont amorcé les échanges en expliquant de quelles façons leurs organisations respectives jouent un rôle dans la protection de l’environnement et de la nature.
« Notre équipe environnement, c’est 6000 personnes qui, au jour le jour, vont assister nos clients pour diminuer l’impact de leurs activités sur l’environnement et la nature. » – Olivier Joyal, vice-président exécutif, Stratégie et exécution, Terre et Environnement, WSP
Pour le CRE-Montréal, l’objectif est surtout d’influencer les décideurs et de sensibiliser l’ensemble de la population.
« Notre rôle est d’influencer les décideurs, de les sensibiliser aux solutions innovantes. Le cœur de notre mission a toujours été la protection de l’environnement et de la nature. » – Jeanne-Hélène Jugie, responsable, Solutions fondées sur la nature, Conseil régional de l’environnement de Montréal
Le représentant d’Alvéole a pour sa part indiqué que son entreprise offre du soutien aux entreprises qui souhaitent poser des actions concrètes pour la biodiversité.
« On vient aider les entreprises qui veulent poser des actions en biodiversité. L’ensemble de nos services est axé sur la nature pour créer un écosystème vivant dans nos villes. » – Étienne Lapierre, cofondateur et vice-président, Vente, Alvéole.
Des actions concrètes qui rapportent
Selon WSP, convaincre d’investir en biodiversité est un pari gagnant pour l’environnement, mais aussi pour l’économie et la société.
« Un dollar investi en biodiversité dans une ville rapporte 10 $. Le retour de la biodiversité en milieu urbain a un impact sur la santé et sur l’éducation des adultes et des enfants. On veut assister nos clients dans la diminution de leur impact environnemental, ce qui est bon pour notre économie et la société. » – Olivier Joyal
La représentante du CRE-Montréal a expliqué comment son organisme utilise l’art afin de sensibiliser la population à l’importance de la biodiversité.
« Pour que les gens agissent, il faut les sensibiliser. Par exemple, le 14 décembre, nous dévoilerons une bande dessinée sur la biodiversité. Les arts ont cette faculté de toucher les gens. » – Jeanne-Hélène Jugie
Le cofondateur d’Alvéole a ensuite enchaîné sur le fait que les entreprises de Montréal sont de plus en plus sensibles à la protection de la biodiversité.
« On vient en aide aux entreprises qui veulent poser des actions en matière de biodiversité. On a commencé avec une ruche au sommet d’un immeuble à Montréal. On en compte maintenant plus de 3500. On veut offrir des services axés sur la nature pour créer un écosystème vivant dans nos villes. » – Étienne Lapierre
L’innovation, un élément clé pour évaluer l’impact des entreprises sur la nature
WSP estime que les nouvelles technologies permettent d’étudier l’environnement avant l’amorce de nouveaux projets.
« On avait un projet d’élargissement de routes au Kenya. Avec des caméras infrarouges de nos bureaux au Québec, on a observé le passage des girafes, pour que le nouveau viaduc n’impacte pas la nature. » – Olivier Joyal
Le CRE-Montréal mise notamment sur l’innovation en matière de gouvernance pour améliorer l’état de la nature en milieu urbain.
« Il y a énormément d’innovation, notamment pour ce qui est des bâtiments verts. En matière de gouvernance, les villes réunissent de plus en plus l’ensemble des acteurs à la table pour prendre leurs décisions. » – Jeanne-Hélène Jugie
De même, des capteurs installés dans l’ensemble des ruches d’Alvéole permettent de mesurer la qualité de l’environnement des alentours.
« Nous recevons les données du miel de nos ruches en temps réel. On analyse l’ADN, qui révèle l’état de la biodiversité du secteur, ce qui nous permet de suivre l’état de la nature. » – Étienne Lapierre
Les trois panélistes ont conclu la discussion en réaffirmant l’importance de préserver la biodiversité et de protéger notre nature.
« Mon souhait est qu’avec la COP15, on prenne conscience que la biodiversité a une importance égale à celle des changements climatiques. L’effondrement de la biodiversité est plus insidieux et a un impact aussi important. » – Jeanne-Hélène Jugie