Le 14 mars dernier, la ministre responsable de l’Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor était à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pour la première fois.
La ministre Sonia LeBel a profité de sa première grande sortie publique depuis la pandémie pour partager sa vision des marchés publics et expliquer la stratégie portée par son gouvernement pour soutenir les entreprises locales.
Les marchés publics : un levier puissant pour l’économie québécoise
Faisant écho aux demandes formulées par la Chambre dans son étude produite conjointement avec Propulsion Québec, la ministre LeBel a mis en lumière l’importance des marchés publics dans le soutien aux entreprises québécoises.
Du point de vue du gouvernement, trois grands secteurs dominent l’approvisionnement public : la construction, les services et les biens. Leur expansion permettrait un gain de croissance considérable selon Sonia LeBel.
« Les marchés publics sont un levier puissant de développement économique. En augmentant nos parts de marché de 10 % sur des secteurs dominants comme la construction et les services, on peut envisager un gain de 420 millions de dollars au PIB du Québec. » – Sonia LeBel
Pour la ministre, une telle stratégie est d’autant plus importante que l’économie fait face à des défis majeurs.
« Il y a un constat de fragilité des chaînes d’approvisionnement, qu’il faut solidifier dans des secteurs stratégiques comme la santé et l’alimentation. De même, en 2022, agir sur les questions environnementales est une évidence. Les marchés publics doivent s’inscrire dans ces dynamiques. »
Au cœur de la démarche du gouvernement, la ministre LeBel a souligné l’importance de prendre en compte les besoins de la population dans son ensemble.
« Les gagnants de l’utilisation des marchés publics doivent être les Québécois. Cette stratégie doit amener une plus-value pour la société dans son ensemble. »
L’innovation, au cœur de la stratégie nationale d’approvisionnement public
La ministre LeBel a rappelé plusieurs fois l’importance de placer l’innovation au centre de l’approche du gouvernement du Québec sur les marchés publics.
« L’innovation doit se faire dans les biens et les produits, mais aussi dans nos processus contractuels et dans l’amélioration de nos façons de faire. »
Cette nouvelle façon de penser les marchés publics doit, selon la ministre, imprégner la totalité du cheminement de l’approvisionnement public.
« Nous voulons des parcours évolutifs, avec de nouvelles méthodes d’acquisition. Notre stratégie prévoit un espace pour déployer ces innovations. L’intelligence artificielle est un bon exemple de ce qu’il est possible de faire d’un point de vue stratégique. »
Mieux répartir les marchés publics en favorisant l’accès aux entreprises du Québec
L’accès aux marchés publics n’est pas toujours le réflexe naturel des entreprises, en particulier pour les plus petites d’entre elles. L’un des objectifs majeurs de la nouvelle stratégie présentée par la ministre est de rendre plus ouverts les processus d’appel d’offres.
« On entend souvent dire que les marchés publics sont difficiles d’accès. Pour les plus petites entreprises, ce n’est souvent pas dans leurs habitudes. On veut briser ces vieux réflexes en proposant un meilleur accompagnement. »
Pour guider cette démarche, la ministre n’a pas hésité à rappeler plusieurs fois que l’intégrité et la transparence seraient au centre des nouveaux processus d’approvisionnement public.
« Lorsqu’on détermine quels contrats peuvent être soumis aux marchés publics, il faut surtout prendre en compte l’intégrité et la transparence. Il faut pouvoir démontrer la plus-value pour le gouvernement et pour l’ensemble des Québécois. »