5 tendances pour aider les entreprises à prospérer à l’ère post-numérique


Les entreprises de tous les secteurs d'activité font des progrès constants sur la voie de la transformation numérique, et rien ne laisse présager un ralentissement sur ce plan. Le récent budget provincial a même prévu un investissement de 330 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer le développement de l'IA et la transition vers l'industrie 4.0 au Québec.

Toutefois, les entreprises se trouvent maintenant à un tournant. Comme l’explique le rapport Vision technologique d’Accenture 2019, presque toutes les entreprises mènent leurs activités à l’aide du numérique. Elles doivent choisir quelles technologies déployer, ainsi que la façon de le faire, afin de répondre aux nouvelles attentes des clients, des employés et des partenaires commerciaux, conjuguant l’hyperpersonnalisation et les produits et services à la demande pour changer le fonctionnement du marché comme tel.

Cinq tendances à suivre pour réussir à l’ère post-numérique

La puissance du DARQ

Quatre technologies phares ouvriront la voie de l'avenir post-numérique : la technologie de registres distribués, l'intelligence artificielle, la réalité étendue et l'informatique quantique, collectivement, le « DARQ ». Déjà, 84 % des 296 dirigeants d'entreprises et de services de TI canadiens que nous avons interrogés dans le cadre du rapport Vision technologique expérimentent un ou plusieurs de ces aspects. Les leaders qui commencent à explorer ces technologies maintenant auront une longueur d'avance sur leurs pairs pour tirer profit de leur valeur à mesure que leurs capacités évolueront.

Prenons l'exemple de Volkswagen, qui a utilisé l'informatique quantique pour tester l'optimisation des flux de trafic ainsi que pour simuler la structure chimique des batteries dans l'espoir d'accélérer leur développement. La société s'est associée à Nvidia pour ajouter des fonctionnalités d'intelligence artificielle aux futurs modèles. Volkswagen teste également des registres distribués pour protéger les voitures contre les pirates informatiques, faciliter les paiements automatiques dans les stations-service, et plus encore. En outre, l’entreprise utilise la réalité augmentée pour aider ses employés à réparer les véhicules.

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Apprendre à me connaître

Les interactions axées sur la technologie créent une identité technologique en expansion pour chaque consommateur. Les entreprises qui seront capables de tirer des enseignements non seulement des technologies qu'une personne a adoptées, mais aussi de la façon dont elles sont utilisées seront mieux positionnées pour offrir à leurs clients des services et des produits enrichis, basés sur leur expérience.

Le Journal de Montréal innove actuellement en ajoutant une nouvelle façon de relater les événements, à l'aide de la réalité augmentée. Grâce aux caméras des téléphones et des tablettes, une partie du contenu du journal prendra vie en 3D, permettant aux lecteurs d'interagir avec des objets tridimensionnels et des animations sur leur appareil. Le Journal a dévoilé le nouveau contenu le 16 mars dernier par la voie d'une expérience de réalité augmentée avec des personnages d'Alegria du Cirque du Soleil apparaissant dans le cahier Weekend.

Travailleur humain+ : changer le lieu de travail ou entraver la main-d’œuvre

Alors que les entreprises adoptent de nouvelles technologies, il est important qu'elles ne négligent pas l'élément humain de leur organisation : les employés. Ainsi, la dynamique de la main-d'œuvre évolue de plus en plus vers un modèle « humain+ », ce qui signifie que l’ensemble des compétences individuelles des travailleurs sont à la fois rehaussées et enrichies par de nouveaux ensembles évolutifs de capacités rendues possibles grâce aux technologies.

Un exemple d'utilisation de l'IA pour améliorer les compétences ou l'apprentissage en général provient de l'entreprise montréalaise Erudite AI. Contrairement à d'autres outils d'analytique, d'apprentissage et de communication, le système de gestion des connaissances d'Erudite AI permet aux individus d'amplifier et de partager leur expertise grâce au potentiel de la collaboration humaine. Il accélère le transfert des connaissances et l'amélioration des compétences en modélisant en temps réel les profils de connaissances et de compétences uniques des apprenants, pour ensuite les mettre en contact avec le bon expert au bon moment. Il offre également un encadrement et une collaboration entre les experts au sein de la plateforme afin d'améliorer instantanément la qualité des interventions des experts auprès des apprenants.

MesMarchés : répondre aux consommateurs à la vitesse d’aujourd’hui

Les capacités numériques qui permettent de révéler l'empreinte numérique des clients offrent également aux entreprises une importante occasion d'interaction avec les clients, soit l'adoption d'une approche momentanée du marché. Cela signifie qu’à mesure où nos vies deviennent de plus en plus personnalisées grâce à la technologie, les entreprises doivent être en mesure d'agir avec agilité pour saisir les occasions qui se présentent dans ces moments, considérant chacun d’eux comme s'il s'agissait d'un marché individuel.

L'application mobile Hopper, basée à Montréal, utilise les données pour fournir des recommandations fondées sur l'IA à ses clients, leur présentant les meilleures offres sur les vols et les hôtels, y compris le meilleur moment pour effectuer une réservation. 

NOUS sécuriser pour ME sécuriser : les entreprises ne sont pas des victimes, elles sont des vecteurs

Selon notre étude, 82 % des cadres canadiens s'entendent pour dire que pour être vraiment résilientes, les entreprises doivent revoir leur approche de la sécurité de manière non seulement à se défendre elles-mêmes, mais aussi à défendre leurs partenaires et leurs clients. En plus d’aider les entreprises à mieux se préparer à faire face aux attaques, cette mentalité leur permet de se distinguer en tant que défenseurs dignes de confiance, devenant des partenaires plus attrayants pour les autres entreprises, les gouvernements et les consommateurs.

La course actuelle à l'informatique quantique est directement liée à la sécurité. Chaque pays veut être le premier à développer le premier ordinateur quantique (fonctionnel) afin de se protéger contre les pays étrangers qui seraient en mesure de briser leurs mesures de chiffrement et de sécurité actuelles, avec une telle technologie. Au Québec, plusieurs universités ont mis sur pied un laboratoire de recherche consacré à la R-D en informatique quantique. En décembre dernier, une équipe de l'INRS a réussi à réaliser des opérations de calcul à l'aide d'états quantiques très complexes basés sur la lumière, posant un jalon important dans le développement de l'informatique quantique.

Avec l'avènement de ces nouvelles technologies puissantes, de l'hyperpersonnalisation et des services à la demande, il est essentiel de reconnaître que ces nouvelles capacités s'accompagnent de responsabilités accrues. Les dirigeants doivent se percevoir comme les gardiens de la révolution numérique en mettant l’accent sur l'adoption éthique des nouvelles technologies, reconnaissant que les valeurs humaines, comme la confiance et la responsabilité, ne sont pas seulement des mots à la mode, mais des catalyseurs essentiels de leur succès.

À propos de l’auteure
Tanya Nahorniak est une directrice générale au sein de la division Technologie chez Accenture, basée à Montréal.  

Forte de 16 ans d’expérience en transformations ERP traditionnelles à grande échelle, Tanya a travaillé avec de nombreux clients internationaux des secteurs des produits et du commerce de détail en Amérique du Nord. Elle a dirigé des équipes multidisciplinaires dans plusieurs pays pour livrer des projets de transformation de grande envergure et diriger des organisations de soutien. Elle est aussi une passionnée des technologies et du développement de l’innovation auprès de ses clients. 

Les opinions exprimées dans ce billet sont celles de l'auteure et ne reflètent pas nécessairement celles de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Par conséquent, la Chambre ne peut être tenue responsable du contenu publié.

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