Montréal, le 13 mai 2021 – La Chambre de commerce du Montréal métropolitain prend acte du dépôt du projet de loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, par le premier ministre du Québec, M. François Legault, et le ministre de la Justice et procureur général du Québec et ministre responsable de la Langue française, M. Simon Jolin-Barrette.
« La Chambre appuie la volonté du gouvernement de renforcer le statut du français comme langue commune au Québec et à Montréal. Le projet de loi déposé aujourd’hui répond en ce sens à une préoccupation légitime confirmée par des études et des sondages d’opinion. Nos propres coups de sonde indiquent que le milieu des affaires accorde une grande importance au maintien de la paix linguistique au Québec, ce qui inclut la mise à jour du cadre réglementaire si nécessaire », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
« Le projet de loi est un document volumineux, qui comporte un nombre élevé de modifications au cadre actuel. Plusieurs clarifications seront nécessaires pour bien comprendre toutes les implications de sa mise en application éventuelle. Une première analyse soulève cependant plusieurs inquiétudes concernant les contraintes que le projet de loi engendrera pour les entreprises, notamment sur le fardeau administratif pour les PME et sur les pratiques d’embauche et de gestion du personnel pour l’ensemble des entreprises. Le projet de loi crée de fait un environnement où les entreprises, plutôt que de concentrer leurs efforts pour généraliser l’utilisation du français, devront multiplier des démarches administratives pour justifier l’exigence de la maîtrise de l’anglais à l’embauche. L’État ne doit pas imposer un carcan rigide au secteur privé concernant les compétences linguistiques requises selon les postes de travail », a poursuivi Michel Leblanc.
« Nous serons particulièrement attentifs aux précisions du gouvernement concernant les mécanismes de recours qui seront déployés pour l’application des dispositions relatives à la langue de travail, de service et d’affichage. Nous souscrivons à l’objectif de s’assurer que les échanges au sein d’une entreprise, et entre une entreprise et ses clients au Québec, se fassent primordialement en français. Cependant, il existe une variété de raisons légitimes faisant en sorte que l’anglais doit être utilisé dans certaines circonstances. Il faudra éviter de créer un monde du travail kafkaïen où tous pourront s’improviser agents de contrôle linguistique », a ajouté Michel Leblanc.
« Enfin, nous appuyons pleinement la volonté de franciser rapidement les immigrants afin qu’ils contribuent à ce que les affaires se fassent en français. Le projet de loi va simplifier la porte d’entrée pour ces derniers, et reconnaît le rôle essentiel de l’Office québécois de la langue française et des organismes terrain dans la francisation et l’accompagnement. Vu le succès démontré des services de francisation en entreprise par des organisations telles que la Chambre – dont le programme J’apprends le français a été suspendu en raison de la pandémie –, nous souhaitons qu’elles continuent d’être pleinement mises à contribution dans cette mission », a conclu Michel Leblanc.
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Source :
Dominique Talbot
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