Grâce à nos portraits sur les talents de la CCMM, partez à la découverte des membres de notre équipe. Pour le troisième billet de cette série, nous donnons la parole à Louise Lauzon, cheffe, Développement des marchés internationaux. Véritable pilier de notre organisation, Louise nous parle de ses 45 années passées à la Chambre, des moments marquants de sa carrière et des leçons tirées. Témoignage.
Peux-tu nous parler de tes débuts à la Chambre?
Le 2 juillet 1979, fraîchement sortie de l'école, j'ai entamé mon parcours professionnel à la Chambre. J’ai initialement décroché un contrat d’été dont l’objectif était de mettre de l'ordre dans la bibliothèque et de déterminer les documents à archiver. J’étais loin de me douter que ce premier mandat allait être la porte d’entrée de ma carrière.
Notre quotidien était très différent de celui d’aujourd’hui : les textes étaient manuscrits ou dactylographiés, les documents étaient envoyés par télécopieur et les échanges avec les clients se faisaient au moyen de téléphones filaires. Une époque révolue!
Après mon emploi d’été, j'ai été embauchée dans l’équipe du membership. Par la suite, j’ai eu la chance d’occuper différents postes à la Chambre. Ces rôles ont été une occasion privilégiée de bien comprendre la réalité des différents services et de rester informée de tout ce qui se fait à la Chambre au quotidien.
Quelques années plus tard, j’ai intégré le centre d’information aux entreprises. À ce moment-là, nous étions une vingtaine d’employés à travailler dans l’organisation. Les deux Chambres – le Board of Trade et la Chambre du district de Montréal – étaient encore des entités distinctes, mais cohabitaient déjà dans le même immeuble.
Puis, c’est en 1984 que mon parcours a pris une nouvelle tournure, lorsque j'ai intégré le service du commerce international. Peu de temps après, j’ai été témoin de l’acquisition des droits d’utilisation de la marque de commerce World Trade Center, présente partout dans le monde. C’est un gage de crédibilité pour notre organisation, car il s’agit d’une entité notoire. Ce sont souvent les chambres de commerce qui en sont tributaires, les ports ou encore les villes.
L’acquisition de ces droits nous a amenés à développer une toute nouvelle gamme de services et d’activités. Autrement dit, ce sont une foule de possibilités et d’initiatives qui s’offraient à nous. Et aujourd’hui, une bonne partie de cette offre figure encore dans notre programmation!
Quels ont été les moments clés dans ta carrière?
Les belles rencontres qui ont laissé une empreinte indélébile sur ma carrière. Certaines se sont même transformées en amitié. Je pense entre autres à Paul Gérin-Lajoie, qui m’a énormément appris sur le métier. Il m’a dit un jour : « Je vais te montrer comment faire du commerce international. Après, tu verras, tu ne voudras pas faire autre chose ». Il a eu raison!
Un autre moment clé de ma carrière à la Chambre a été l’organisation d’un événement d’envergure pour souligner l’ouverture du Centre de commerce mondial, où sont situés nos bureaux. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du « Sprint Meeting » de la World Trade Centers Association en avril 1992. Il a rassemblé 360 personnes venues d’un bout à l’autre de la planète. Nous étions seulement cinq à organiser cet événement, un beau défi dont je garde d'excellents souvenirs!
Qu’est-ce qui te motive au quotidien?
Les missions à l’étranger et les liens tissés lors de ces voyages sont de réelles sources de motivation, année après année. En moyenne, je participe à cinq ou six missions par an, ce qui me permet de découvrir des entreprises et de nouvelles personnes aux quatre coins du globe.
À la Chambre, on a cette chance en or de rencontrer des personnalités de haut niveau du milieu économique et politique. En prenant un pas de recul, c’est très impressionnant et enrichissant d’avoir cet accès privilégié.
De quoi es-tu le plus fière?
L'une de mes fiertés réside dans les formations que nous avons bâties dès 1991, avec des spécialistes dévoués, dont certains collaborent toujours encore avec nous à ce jour. Certaines des activités qui ont démarré sous ma supervision existent encore aujourd'hui, et de voir que ces projets perdurent constitue un accomplissement dont je tire une grande fierté.
Puis, le fait d’avoir travaillé dans différentes équipes et créé des projets m’a amené de nouveaux défis. Être constamment dans une dynamique de nouveauté et d’apprentissage fait partie des éléments qui font que je suis restée aussi longtemps à la Chambre.
J’ai grandi dans une famille modeste de Saint-Henri. En prenant conscience du chemin parcouru et du travail accompli, je ressens une grande satisfaction.
Quelles sont les leçons les plus importantes que tu as apprises?
Au fil de mes 45 ans passés à la Chambre, j’ai évidemment vécu des périodes plus creuses et plus joyeuses. J’ai appris à faire preuve de patience, de diplomatie, de persévérance et de résilience. Ces leçons guident maintenant ma façon de travailler et de collaborer avec mes collègues et nos partenaires.
Quels conseils donnerais-tu à une personne qui démarre sa carrière?
Apprendre à marcher avant de courir. Je remarque que les plus jeunes sont pressés d’accéder à des postes plus élevés. Je recommanderais alors de faire preuve de patience, d’être soi-même, de ne pas craindre de prendre des initiatives, de tester de nouvelles idées et, surtout, de trouver les bonnes personnes qui vont te soutenir au quotidien.