Apprendre le français pour redéployer sa carrière (ONLY IN FRENCH)

Voici l'une de trois histoires inspirantes de professionnels immigrants établis qui ont redonné au suivant en accueillant dans leur entreprise des immigrants plus récents, dans le cadre du programme Interconnexion de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.


Apprendre le français pour redéployer sa carrière

À son arrivée au Québec de la Colombie en 2008, Anamilena Delgado a utilisé le programme Interconnexion de la Chambre pour accroître son réseau professionnel. Aujourd’hui gestionnaire des ressources humaines chez CDI, une entreprise d’entretien ménager qui compte 3 000 employés syndiqués à Montréal, elle a poussé son employeur à y participer en 2015.

Elle était alors à la recherche d’un collègue débrouillard, énergique et sachant prendre des décisions. Ce sont toutes des qualités que Valeria Lesnaya a démontrées lors de son entrevue pour un stage. Entre deux propositions de mandats en ressources humaines, Valeria a choisi le plus difficile. Le stage a si bien confirmé la première impression d’Anamilena qu’elle a ensuite embauché Valeria.

Originaire de Sébastopol, au nord de l’Ukraine, Valeria a grandi à Saint-Pétersbourg, en Russie. Après avoir entamé une carrière en communication, elle se tourne vers les ressources humaines. En 2010, elle immigre à LaSalle « pour éviter que son mari d’Azerbaïdjan soit victime du racisme croissant ». Si son conjoint bilingue se trouve rapidement du travail, Valeria, elle, se consacre à l’apprentissage du français et de l’anglais. « J’ai voulu faire un stage, car je n’avais pas confiance en mes capacités linguistiques, surtout après avoir passé deux ans en congé de maternité, à ne pas parler beaucoup en français », dit-elle dans un français pourtant juste.

Anamilena comprend la démarche de Valeria. Originaire de la Colombie, elle a travaillé pendant huit ans dans une grande entreprise pétrochimique. À son arrivée à Montréal, elle a vécu en anglais tout en apprenant le français à temps partiel pendant deux ans. Ce n’est qu’après qu’elle a investi pleinement dans la langue de Molière, cumulant les heures de bénévolat comme interprète auprès des immigrants hispanophones pour s’y exercer. Son premier emploi, comme assistante de direction, l’aide encore à améliorer son français grâce au soutien du président du conseil d’administration, un avocat et écrivain francophone.

Heureusement pour Anemilena et Valeria, chez CDI, les accents sont les bienvenus. De surcroît, la maîtrise du russe et de l’espagnol permet aux deux professionnelles de communiquer plus efficacement et humainement avec les nombreux employés qui n’ont pas le français pour langue maternelle.

Anamilena reconnaît toutefois que la difficulté à bien s’exprimer en français peut être un frein à l’embauche des immigrants. « En tant qu’employeur, on se protège. Le chemin de l’immigrant en est parfois plus difficile, mais je ne juge pas cette position. Toutefois, les employeurs peuvent aussi donner une chance et ne pas être trop sévères. Les immigrants, eux, peuvent se distinguer par leur motivation et leur attitude. »

Quand on lui demande quels sont ses plans de carrière, Valeria répond, très positive : « Je dois encore apprendre beaucoup, améliorer mon français et mon anglais, acquérir davantage d’expérience. J’y vais étape par étape. »

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